La Ministre congolaise de la Justice et garde des sceaux, Rose Mutombo séjourne déjà aux Pays-Bas où elle devra, au nom du gouvernement rencontrer le procureur général de la Cour Pénale Internationale (CPI) pour exiger l’ouverture des enquêtes judiciaires internationales, afin que les auteurs et co-auteurs des massacres à l’Est de la RDC, y compris celui de Kishishe, répondent de leurs actes devant la justice.
C’est ce qu’a affirmé le Ministre de la communication et médias Patrick Muyaya, lors d’un briefing conjoint avec son collègue de l’industrie, Julien Paluku lundi 5 décembre 2022 à Kinshasa.
« Au moment où je vous parle la Ministre d’État, Ministre de la Justice et garde des sceaux a donné injonction au Procureur général (RDC) pour qu’un dossier soit ouvert et donc il y a une enquête qui a déjà été ouverte. La ministre de la justice qui séjourne aux Pays Bas à La Haye rencontrera demain le Procureur (de la CPI) parce qu’elle demandera aussi à ce niveau-là l’ouverture d’une enquête pour que toute la lumière puisse être faite sur ce sujet,» a soutenu le Porte-parole du gouvernement congolais.
Pour rappel, à la suite du massacre de Kishishe, la RDC a observé 3 jours de deuil national en mémoire des congolais victimes des attaques rebelles. Dans cette entité du territoire de Rutshuru, les M23 sont accusés d’avoir tué plus de 50 civils.
Lors de la 79e réunion du Conseil des ministres tenue la fois dernière, Sama Lukonde, chef du gouvernement congolais avait promis de tout mettre en œuvre pour l’ouverture d’une enquête internationale.
« Revenant sur l’ignoble massacre de Kishishe ainsi que d’autres cas massifs de violation des droits de l’homme, le gouvernement va prendre toutes les dispositions pour que les responsables répondent devant la justice et pour que les populations puissent bénéficier du soutien attendu,» avait rapporté le Porte-parole du gouvernement.
Patrick Muyaya avait soutenu que la RDC s’assurera que tout soit mis en œuvre pour que l’assistance puisse être apportée aux populations victimes et que le dossier soit rapidement constitué pour la justice internationale, qui devra enquêter sur des possibles crimes de guerre et crimes contre l’humanité.
Bertin Bulonza