Député national Amato Bayubasire Mirindi, élu de Walungu était devant des habitants de Mugogo dans la chefferie de Ngweshe dans le cadre de ses vacances parlementaires.
Sur place, cet élu UNC s’est longuement exprimé sur plusieurs dossiers et notamment la dégradation de la Route Nationale Numéro 2 Bukavu Mwenga en passant par Walungu.
Alors que les habitants de Mugogo avec des conducteurs avaient décidé de détruire le poste du Fonds National d’Entretien Routier (FONER), le député dit comprendre leur colère mais demande un peu d’eau dans le vin.
«Je sais qu’il y a des difficultés. Les gens se plaignent de payer le FONER mais la route n’est pas réhabilitée et je comprends votre colère en tant que votre député. Mais nous ne pouvons pas tout détruire, même le peu que nous avons pour qu’on ne dise qu’il n’y a pas d’argent à envoyer chez-nous parce qu’il n’y a plus de mobilisation des fonds avec la destruction du poste FONER », a insisté Amato Bayubasire.
Il a promis par ailleurs de saisir le ministre des infrastructures dès l’ouverture de la prochaine session de mars.
«Dès l’ouverture de la session, je vais saisir le ministre ayant en charge des infrastructures pour savoir pourquoi la Route Nationale Numéro 2 reste dans un mauvais état », a –t-il promis.
Amato Bayubasire a par ailleurs appelé les autorités à ramener les retombées de la perception de la taxe FONER sur ce tronçon routier.
«Je dis au Gouverneur et aux autorités à Kinshasa que quand les gens paient le FONER sous d’autres cieux, ils voient les retombées de ce paiement et se mobilisent pour payer d’avantage. Mais nous, on paye mais nous ne voyons aucune retombée » s’est-il plaint.
Pour rappel, la route nationale Numéro deux est un état d’impraticabilité très avancée avec la tombée des pluies. Ceci s’explique notamment par l’absence des engins de la Société BANRO qui ne passent plus depuis un temps pour des petits travaux. Depuis, des habitants et conducteurs ne décolèrent pas. A Mwenga comme à Mugogo (Walungu), ils s’en sont pris aux postes FONER accusés de ne rien faire alors qu’ils perçoivent l’argent pour l’entretien de cette route.