Intervenons-nous

L’organisation non gouvernementale « Haki za Binadamu » dénonce ce qu’elle qualifie de politisitation dans l’affaire en justice sur les échauffourées entre jeunes de Jamaica et ceux de Lumbulumbu.

Cette ONG de droit de l’homme suivait de très près et avec consternation les échauffourées entre certains jeunes du quartier Lumbulumbu et ceux du bloc Jamaïca, s’est réjoui de voir que des instigateurs aient été arrêtés dans les deux camps. Cependant, elle regrette de constater que certains parmi eux ont été relâchés sans aucune forme, sur demandes de certains politiciens.

Selon cette organisation, des jeunes ont été appréhendés par des agents de l’ordre. Certains auteurs présumés de deux camps à qui il existe des indices sérieux de culpabilité, ont été mis sous le lien d’une garde à vue aux cachots de la police nationale. Trois seulement ont été transféré parmi lesquels un mineur et une personne qui soufre d’une démence.

« Sur injonction, semble-t-il du Ministre provincial de l’intérieur et de certains hommes politiques, plusieurs présumés coupables avaient été relaxés, sans aucune forme de procès, » Dit-elle

Raphaël Upelele, président ad interim de cette structure, cette immixtion de la politique dans un dossier judiciaire est une véritable entrave. Non seulement au principe de la séparation des pouvoirs entre l’exécutif, le législatif et le judiciaire, qui constitue l’État dans un régime démocratique.Elle porte aussi atteinte à l’indépendance du pouvoir judiciaire.

le laxisme et la passivité du Ministère public favorise l’impunité

Dans son communiqué, l’ONG « Haki za binadamu » Maniema montre que plusieurs personnes accusées de larcins et d’infractions mineures sont poursuivies avec force et croupissent dans les cachots et prisons. Alors que certains présumés criminels bien connus et récidivistes demeurent impunis et jouissent d’un protectionnisme dans la criminalisation et la détention. Et ce, sans qu’il puissent être bénéficiaires ni d’une immunité de juridiction, ni d’un privilège de juridiction ou d’instruction, ou encore de poursuite.

L’organisation des droits humains fustige dans cette affaire le laxisme et la passivité du Ministère public qui est  » l’organe de la loi ». Elle condamne avec véhémence cette faiblesse de l’État observée dans la province du Maniema.

En outre, « Haki za Binadamu » recommande au gouvernement provincial du Maniema de mettre fin à toute organisation subversive des jeunes dans la ville de Kindu. Eviter toute interférence dans les dossiers judiciaires, et respecter scrupuleusement le principe de séparation des pouvoirs entre l’exécutif, le législatif et le judiciaire, d’éviter toute discrimination dans la criminalisation et détention, ainsi que tout protectionnisme des présumés auteurs des crimes.

Au Ministère public, d’ouvrir une action disciplinaire à l’égard des officiers de police judiciaire pour défaut de transfèrement de tous les suspects et de transmission de leurs procès-verbaux au parquet. Sanctionner éventuellement en leur retirant l’habilitation, de se saisir d’office de ces dossiers et d’engager des poursuites judiciaires et sans ambages à tous les présumés auteurs de ces actes.

A la société civile du Maniema, de sensibiliser les jeunes de la ville de Kindu sur la culture de la paix, de la cohésion sociale, de la tolérance et de la démocratie.
De dénoncer toute sorte de manipulation politicienne de la jeunesse, d’exiger un processus de vérité, justice et réconciliation dans chaque conflit communautaire.

Amisi Ramazani Florimond, depuis Kindu

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