Sous la médiation du Président français Emmanuel Macron, le Président congolais Félix Tshisekedi s’est entretenu ce mercredi 21 septembre avec son homologue rwandais Paul Kagame, à New York aux États-Unis.
Les trois Chefs d’État ont discuté autour de la recrudescence des violences dans l’Est de la RDC, exprimant leur résolution à apporter une réponse « régionale et coordonnée » à la menace portée par les groupes armés terroristes dans la région.
Dans un communiqué conjoint rendu public, les trois dirigeants disent avoir convenu d’agir de concert pour obtenir le plus vite le retrait du M23, de toutes les localités occupées.
Mais aussi le retour des déplacés de guerre à leur domicile, avec l’appui des Nations Unies et de leurs partenaires de l’Union Africaine, de la Communauté de l’Afrique de l’Est et de la Conférence sur la Région des Grands Lacs (CIRGL).
Macron, Tshisekedi et Kagame ont également convenu d’intensifier durablement leur coopération pour lutter contre l’impunité, et mettre un terme à l’action des groupes armés dans la région des Grands Lacs, dont les Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR).
«Ces efforts s’inscriront dans le cadre des initiatives régionales de paix existantes, notamment le processus de Nairobi,» indique ce communiqué.
Selon la Présidence de la RDC, lors de cette rencontre, il n’y a cependant eu « aucune poignée de mains » entre Félix Tshisekedi et Paul Kagame.
«Cela reflète, côté Congolais, la détermination du Chef de l’État à ne pas verser dans la complaisance, surtout après ses propos sans ambages envers le Rwanda, dans son discours à la tribune des Nations Unies,» rapporte-t-elle.
La Présidence fait savoir que Félix Tshisekedi a toujours affirmé être ouvert au dialogue, mais ce dialogue doit être « franc et sincère ». «La RDC dénoncera toujours la duplicité de ses voisins si c’est le cas,» indique-t-elle.
Du haut de la Tribune de l’ONU, Félix Tshisekedi a demandé mardi à la communauté internationale de prendre ses responsabilités, en ayant une analyse claire et réelle de la situation. Dans ce cadre, il a demandé la distribution « immédiate » du rapport des experts de l’ONU sur la situation sécuritaire à l’Est du pays, aux membres du Conseil de sécurité de l’ONU, pour examen.
Museza Cikuru