Des bateaux en provenance soit de Goma ou de Bukavu en partance pour la cité de Minova sont la cible ce dernier temps des tirs de balles en provenance des positions des rebelles du M23 trouvant dans les villages de Shasta et Kitsuva dans le Masisi.
Le dernier cas en date est celui du bateau Baraka, qui a essuyé des balles mercredi 13 mars vers 10 heures locales.
Selon les acteurs de la Société Civile de la place, trois cas d’attaque contre les enjeux navigants sur l’axe Goma-Minova ont été enregistrés en l’espace d’une semaine.
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James Musanganya, acteur de la Société Civile renseigne que lors de l’attaque contre le bateau Baraka, il n’y a pas eu de cas graves, sauf une femme qui a été touchée par une balle.
Celui-ci regrette que ces balles qui proviennent des positions de l’ennemi vont jusqu’à atteindre certains villages voisins à Buzi, créant panique dans la population locale.
« C’est une situation devenue récurrente parce qu’au courant de la semaine des bateaux ont essuyé des balles de la part de l’ennemie à plus au moins trois fois. Actuellement c’est une panique qui se vit dans la population. Il y a une crainte dans la communauté parce que parfois ces balles traversent jusque dans des villages environnants vers Muchibwe, Nyamikingo et Kibwe. Lorsqu’il y a un bateau qui est attaqué et que les balles ratent la cible, directement ça va vers la population », déplore James Musanganya.
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La Société Civile demande aux autorités de tout mettre en œuvre pour imposer l’autorité de l’Etat en rouvrant la route Minova-Sake-Goma. Ceci pourra, selon James Musanganya, faciliter le trafic des personnes et des biens par voie routière étant donné que la population n’a que la voie fluviale comme alternative pendant cette période d’occupation de l’ennemi.
« Nous comme Société Civile nous avons toujours plaidé auprès des autorités pour tout faire afin d’ouvrir la route Goma-Sake pour que la population puisse jouir pleinement de son droit de circuler librement », plaide James Musanganya.