Intervenons-nous

Chaque 1er décembre, le monde célèbre la Journée internationale de lutte contre le SIDA. Au Sud-Kivu, plus de 20.000 personnes sont atteintes, et sous antirétroviraux.

C’est ce que révèle le Programme National Multisectoriel de Lutte contre le Sida (PNMLS), lors de la célébration de cette journée ce mercredi à Bukavu, dans la province du Sud-Kivu.

Selon Alfred Muchiza, Secrétaire exécutif provincial du PNMLS au Sud-Kivu, cette journée est l’occasion de lancer les différentes activités qui seront exécutées en province, dans le cadre de la lutte contre le SIDA.

«Au cours de ce mois, nous aurons des séances de formation avec nos partenaires de mise en œuvre, car nous sommes une coordination, et procéder aux séances de communication pour le changement de mentalité,» dit-il.

Celui-ci annonce que les activités commenceront par des campagnes de dépistage volontaire, et des activités de mobilisation, de plaidoyer, pour amener d’autres secteurs -qui sont encore en retard- à s’approprier la question de la lutte contre le SIDA. L’objectif d’atteindre les objectifs 959595 dans la perspective de mettre fin au SIDA d’ici 2030.

«Au niveau de la province, la prévalence est estimée à 1.9 à 2%, et ça c’est la prévalence au niveau général. Mais dans les sous-groupes, il y a ceux qui sont porteurs d’un taux de prévalence trop élevé et c’est là où il y a encore beaucoup d’efforts à faire/ C’est le cas des hommes qui ont des rapports sexuels avec des autres hommes, les professionnelles de sexe, les gens qui travaillent dans les sites miniers… Ce sont là, quelques groupes de transporteurs où il y a encore un taux élevé,» explique le responsable du PNMLS au Sud-Kivu.

Lire aussi Journée mondiale du SIDA: 21.581 PVV enregistrés au Nord-Kivu

En ce qui concerne l’objectif d’atteindre le cap de la génération sans SIDA dans le contexte de Bukavu, Alfred Muchiza estime qu’il faut mettre la communauté au centre de toutes les activités à mener.

«Pour ceux qui sont dans les sites miniers par exemple, il faut aller vers eux, c’est-à-dire il ne faut pas attendre qu’ils viennent vers nous. Pour essayer de mettre la communauté au centre parce qu’en un moment donné, on s’est rendu compte que ce que vous faites pour moi, sans moi, vous le faites contre moi. Donc il faut mettre les communautés au centre. Ceux qui sont dans les mines, dans les populations clés, les professionnelles de sexe, toutes ses communautés; les mettre au centre de la lutte, leur donner le pouvoir de s’organiser,» pense-t-il.

Au cours de cette célébration, le Président de l’Union Congolaise des personnes vivant avec VIH a de sa part exprimé son inquiétude, quant au non accès par les personnes infectées par le VIH, aux antirétroviraux.

« La situation de la personne vivant avec le VIH dans la province du Sud-Kivu et particulièrement dans la ville de Bukavu reste compliquée, dans la mesure où certaines personnes vivant avec VIH n’accèdent pas jusqu’à maintenant à leur traitement antirétroviral. Surtout les personnes qui ont la deuxième ligne des traitements antirétroviraux,» fustige-t-il.

Signalons que les activités de commémoration de cette journée de lutte contre le SIDA, se sont déroulées en présence du Vice-Gouverneur du Sud-Kivu, Marc Malago. Le thème national retenu pour cette année est: «Mettre fin aux inégalités et s’engager sur la bonne voie pour mettre fin au Sida d’ici 2030».

La RDC compte actuellement près de 510.000 personnes vivant avec le VIH. Parmi eux, plus de 300.000 femmes, 125.000 hommes et 70.000 enfants. Au cours de l’année 2020, environ 20.000 nouvelles personnes ont été infectées par le virus, et 17.000 en sont décédées.

Abiud Olinde

Share.

Un commentaire

  1. Pingback: Sud-Kivu : près de 3 après l'incendie qui a consumé son bâtiment, le PNMLS doté d'un nouveau bureau - La Prunelle RDC

Leave A Reply

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.