La Société Civile du groupement de Luhihi, dans le territoire de Kabare (Sud-Kivu), alerte sur la recrudescence de l’insécurité et le recours persistant à la justice populaire. En l’espace de quatre jours, trois personnes ont perdu la vie dans des circonstances violentes et troublantes.
Selon Ciza Bayongwa Didier, président de la société civile de Luhihi, un homme d’une quarantaine d’années, connu sous le nom de Bifuko Machara, a été tué le dimanche 26 octobre vers 19h30 par des habitants en colère dans le sous-village de Cigo.
« Cet homme avait tabassé son propre enfant parce qu’il ne trouvait pas la mère de celui-ci. Les jeunes du quartier se sont emparés de lui et ont fini par le tuer », explique le président de la Société Civile.
L’enfant, grièvement blessé, a été transféré à l’hôpital FOMULAC Katana, où il a succombé à ses blessures le lundi 27 octobre, ajoute la même source.
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Cette double tragédie intervient dans un contexte d’insécurité croissante. Dans la nuit de jeudi à vendredi, le corps d’une jeune femme d’une vingtaine d’années, Neema Muhabo, a été retrouvé sans vie dans le sous-village de Kamangano, à proximité de sa famille. Son corps avait été jeté dans une érosion, et les circonstances de sa mort restent encore non élucidées.
« Les enquêtes se poursuivent pour déterminer les causes de sa mort », précise la Société Civile.
Il s’agit du deuxième cas similaire enregistré à Kamangano en six mois, après la mort inexpliquée de Shombo Kamaka, un homme d’une soixantaine d’années.
Face à cette série de drames, la société civile de Luhihi condamne fermement la justice populaire, qu’elle qualifie d’« acte barbare et contraire à l’État de droit ». Elle appelle les autorités locales et provinciales à renforcer la sécurité et à protéger la population contre ces violences récurrentes.