Justicia Asbl se dit préoccupée du dossier qui oppose les entreprises Mining Company Katanga, MCK, à MMG KINSEVERE devant les juridictions de Lubumbashi, au Haut-Katanga.
Dans un communiqué de presse rendu public ce mercredi 18 mars, et dont Laprunellerdc.info s’est procuré une copie, cette organisation indique que l’entreprise Mining Company Katanga avait émis une requête contre MMG/Kinsevere, au Tribunal de Paix de Lubumbashi/Kamalondo, mais une saisie qui a été empêchée par le Parquet Général près la Cour d’appel du Haut-Katanga, après soulèvement de l’entreprise MMG/Kinsevere.
«Pour la petite histoire, à la requête de MCK SARL, une saisie conservatoire a été pratiquée par le Tribunal de Paix de Lubumbashi/Kamalondo sur les comptes de MMG/Kinsevere suivant l’ordonnance numéro 462/2020 et une autre, sous le numéro 461/2020, relative à la saisie des biens meubles corporels. Cette saisie a été empêchée par le Parquet Général près la Cour d’appel du Haut-Katanga. L’entreprise MMG/Kinsevere a soulevé des contestations devant le Tribunal de Paix Lubumbashi/Kamalondo qui les a rejetées en confirmant sa première décision par son ordonnance du 07/03/2020.» souligne Justicia.
Elle renseigne qu’à cette même, l’entreprise MMG a encore une fois sollicité du juge du Tribunal de Paix la rétractation des mêmes saisies conservatoires.
L’organisation de promotion et de protection des droits humains, dit ainsi regretter d’apprendre que certaines autorités, avec ordre de mission officiel, se donnent le courage de menacer le juger du tribunal de paix de Lubumbashi, au lieu de laisser une action en justice.
«Au lieu de laisser l’action en justice entre deux entreprises suivre son cours normal, des collaborateurs du Vice-Premier Ministre et Ministre de la Justice, le Directeur de cabinet Paul Musafiri et le Président Sylvain Mwamba de l’Inspectorat Judiciaire, porteurs d’un ordre de mission officiel, s’évertueraient à proférer des menaces aux juges du Tribunal de Paix Lubumbashi/Kamalondo pour obtenir l’annulation desdites saisies conservatoires.» regrette Justicia.
Cette organisation qualifie la démarche des agents du ministère de la justice, comme une contradiction flagrante, avec la vision politique de l’actuel Chef de l’Etat, visant à rendre au Congolais, une justice réellement indépendante et départie de tout trafic d’influence.
« Au Conseil supérieur de la Magistrature, de rester vigilant face aux attitudes des juges, qui mettraient à mal l’indépendance de la justice, mais aussi sa crédibilité.» recommande-t-elle.
Joël Mugisho