La ville de Lubumbashi, capitale économique du Haut-Katanga, a été le théâtre, ce mercredi 3 décembre 2025, de violents affrontements entre des jeunes délinquants – appelés « Shegués » ou « Kulunas » – et les forces de l’ordre. Ces incidents, survenus en plein jour dans plusieurs quartiers, ont provoqué panique et confinement parmi les habitants et commerçants.
Selon les témoignages et les images diffusées sur les réseaux sociaux, les jeunes armés de bâtons, projectiles et armes blanches ont confronté les agents de police, forçant certains à battre en retraite. L’intensité des assauts a mis en évidence un sentiment d’impunité croissant au sein de ces groupes et la difficulté des forces de sécurité à contenir la situation.
Pour de nombreux observateurs, cette crise urbaine reflète un problème plus profond de gouvernance et de sécurité. La multiplication des cambriolages non élucidés et le laxisme institutionnalisé auraient créé un terrain favorable au grand banditisme.
Les événements de ce début décembre envoient un avertissement clair aux autorités : l’incivisme organisé des jeunes de la rue ne peut être combattu par des mesures ponctuelles. Une politique de sécurité durable, coordonnée et socialement inclusive est désormais jugée indispensable pour restaurer la confiance citoyenne et prévenir un effondrement durable de la stabilité dans la capitale du cuivre.

