La Société Civile Forces Vives du Nord-Kivu exprime son ferme désaccord avec le retour des Forces de Défense Kényanes (KDF) en République Démocratique du Congo sous le mandat des Nations Unies. Dans une déclaration rendue publique ce jeudi 29 août, la Société Civile rappelle que ces troupes avaient déjà été expulsées lorsqu’elles étaient intégrées à la Force de l’EAC en raison d’accusations de complicité avérée avec les commandants du M23-RDF-AFC.
Dans ce communiqué, la Société Civile Nord-Kivutienne interpelle les autorités congolaises sur le sérieux de leur engagement envers la sécurité et la paix dans la région. Elle met en garde contre l’adhésion à une telle décision, soulignant qu’elle pourrait mettre en doute la sincérité du gouvernement congolais aux yeux du peuple, surtout dans le contexte de la guerre meurtrière menée par le Rwanda et ses alliés à l’Est de la RDC.
Cette structure citoyenne déplore également l’inefficacité de la MONUSCO, accusée d’avoir permis à la Brigade d’Intervention de demeurer passive face aux velléités des groupes armés, ce qui a renforcé leur emprise sur le sol congolais. Selon le même communiqué, l’entrée des KDF, accusés d’alignement avec les forces du M23-RDF-AFC, ne pourrait qu’ajouter aux frustrations populaires vis-à-vis de la communauté internationale.
Devant cette situation critique, la Société Civile Forces Vives du Nord-Kivu exige une clarification immédiate de la position du gouvernement congolais et des Nations Unies concernant la MONUSCO et les KDF. Elle appelle également à la relance urgente des opérations militaires pour reconquérir les zones sous contrôle ennemi.
Enfin, cette structure citoyenne exhorte la population du Nord-Kivu à se préparer à des manifestations publiques non violentes pour exiger la paix et la sécurité, tout en respectant les institutions de la République.
Par ailleurs, les mouvements citoyens et groupes de pression du Nord-Kivu annoncent officiellement le lancement de manifestations populaires dès ce lundi 2 septembre à Goma et en territoire de Nyiragongo, pour protester contre l’insécurité grandissante dans la province du Nord-Kivu et contre la décision du gouvernement congolais de déployer les contingents kenyans en RDC sous le couvert de la MONUSCO.
Cette déclaration de la Société Civile et des mouvements citoyens marque une nouvelle étape dans les tensions croissantes entre la population civile du Nord-Kivu et les forces internationales présentes en RDC, reflétant un dégoût généralisé face à l’inefficacité des interventions extérieures dans la crise sécuritaire à l’Est de la RDC.
Freddy Ruvunangiza, depuis Goma
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