La Nouvelle Dynamique de la Société Civile (NDSCI) note qu’il s’observe actuellement, de partout à travers la province du Sud-Kivu; des remous et mouvements de contestation des certaines franges de la population qui désapprouvent la gouvernance de l’autorité provinciale.
Dans une lettre adressée à l’autorité provinciale, cette structure citoyenne indique que des foyers de tension se développent du jour au lendemain; allant des sinistrés (Nyamugo-Mwenga) revendiquant leur assistance, certains mouvements des jeunes qui ne jurent que par son départ de la tête de la Province; jusqu’à certains élus provinciaux qui ont initié une motion contre son Gouvernement.
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«Des barricades érigées par ci et par là pour exiger des routes, comme ce qui a été observé cette semaine sur la route menant aux cimetières de la Ruzizi. Des mouvements de grève dans certaines régies provinciales comme à la DPMER; certaines grognes à l’intérieur même de votre propre Cour, et bien d’autres récriminations,» dit la NDSCI.
Dans cette lettre signée par son Président national, Jean-Chrysostome Kijana, cette structure affirme qu’à côté de tous ces maux et toutes ces agitations; il s’observe que la Province peine à décoller.
«Les routes se détériorent davantage. La desserte en eau et en électricité continue à poser problème. Pire encore, c’est cette insécurité ahurissante et dévastatrice qui a élu domicile dans la ville de Bukavu en particulier; et sur l’ensemble de la Province en général. A Bukavu on tue, et on cambriole même en pleine journée. Depuis le début de cette année 2021, les morts se comptent par dizaines rien que dans la ville de Bukavu; où des bandits armés font actuellement la loi sans qu’ils ne soient nullement inquiétés.» dit la NDSCI.
« Convoquer des états généraux »
Face à cette situation, la NDSCI demande au Gouverneur de convoquer, toutes affaires cessantes; des états généraux de la Province du Sud-Kivu, qui pourront étudier, analyser et trouver des solutions idoines; à tous les problèmes qui constitueraient des blocages au décollage de la Province.
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«Ces états généraux de la Province s’imposent, et devraient se tenir différemment de toutes les autres tables rondes; et autres fora tenus par le passé qui ne se limitaient qu’à une certaine catégorie. Ceux-ci doivent concerner toutes les couches sociales; y compris celles qui ont été toujours marginalisées.» dit cette lettre du 12 février dernier.
La NDSCI estime qu’il est grand temps que les filles et fils du Sud-Kivu se mettent ensemble en se regardant droit dans les yeux et se disent des vérités; pour mettre fin au sous-développement qui ne cesse d’impacter négativement sur cette province.
Elle demande également au Gouverneur de communiquer directement et régulièrement avec la population. Selon elle, il y a des situations que la manière de communiquer aggrave inutilement; alors qu’elles seraient résolues si l’on communiquait efficacement.
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«Un Gouverneur de province n’a pas besoin des anonymes ni des « atalaku » ayant pour mission de tirer à boulet rouge sur toute personne ou organisation; qui ose lui formuler des critiques négatives et/ou qui n’est pas d’accord avec sa Gouvernance, allant jusqu’aux attaques personnelles et injures.»
Et pour décrisper les tensions qui ne cessent de monter en province, cette structure citoyenne demande à Théo Ngwabidje de retirer toutes les actions en justice; directement ou indirectement introduits par celui-ci.
«La province a besoin d’autres priorités beaucoup plus importantes que ces histoires de plaintes; devenues monnaie courante dans cette République en pleine forte turbulence.» écrit la NDSCI.
Museza Cikuru