Un grave accident s’est produit sur la RN1, à la hauteur du Pont-Kwango, lorsqu’un camion semi-remorque de marque Sinotruk en provenance de Kikwit a dérapé dans la descente particulièrement dangereuse menant au pont. Le bilan provisoire fait état d’une personne décédée et de plusieurs blessés graves, évacués en urgence vers les centres de santé voisins.
Selon des sources locales, le véhicule transportait à la fois des passagers et des marchandises. Le chauffeur aurait alerté les occupants que le système de freinage ne répondait plus, quelques instants avant que le poids lourd ne quitte la chaussée pour terminer sa course dans un fossé, projetant plusieurs passagers hors de l’habitacle.
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Si la perte de contrôle du chauffeur est évoquée, de nombreux témoins soulignent surtout l’état défectueux du camion. Sur place, plusieurs observateurs dénoncent la présence de véhicules « à bout de souffle » circulant librement sur cet axe sans contrôle technique régulier, malgré leur dangerosité évidente.
Ce nouvel accident nourrit les inquiétudes sur la vétusté des engins de transport en activité dans la région et sur l’absence de mécanismes de vérification stricts. Pour beaucoup, c’est l’illustration d’un problème systémique, où négligence mécanique et faiblesse du contrôle étatique se conjuguent pour mettre en péril des vies humaines.
La descente vers le Pont-Kwango est connue pour être l’un des tronçons les plus accidentogènes de la RN1. Le relief escarpé, ajouté à la surcharge fréquente des véhicules et à l’état précaire de certains camions, en fait un véritable piège pour les transporteurs comme pour les passagers.
Les habitants du Kwango rappellent que ce n’est pas la première tragédie enregistrée à cet endroit. Les accidents y sont récurrents, nourrissant un sentiment d’abandon et une profonde lassitude au sein des communautés riveraines.
Face à la détresse des familles, les voix s’élèvent pour réclamer des mesures fortes. Les autorités promettent des enquêtes, mais les populations exigent davantage : la responsabilisation des transporteurs, l’entretien rigoureux des véhicules, et surtout un renforcement du contrôle technique pour éviter que des engins défaillants ne continuent de circuler.
Ce drame relance de manière urgente le débat sur la sécurité routière en RDC, et sur la nécessité d’actions concrètes pour empêcher que la RN1 ne continue d’engloutir des vies.