Kisangani tourne une page importante de sa mobilité urbaine. Ce mardi 9 décembre, le gouverneur ad intérim de la Tshopo, Guslain Mugenya, a lancé officiellement la campagne de vente des plaques d’immatriculation et cartes grises sécurisées destinées aux motocyclettes. Une mesure qui marque la fin d’une longue période d’anonymat sur les routes de la ville.
Derrière ce dispositif, le gouvernement provincial veut frapper fort. La multiplication des actes de banditisme et des vols commis par des motocyclistes non identifiés a accéléré la mise en place de ce système d’enregistrement renforcé.
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Les plaques sécurisées et les cartes roses « constituent un outil essentiel pour lutter contre la criminalité urbaine », a expliqué le gouverneur Mugenya, qui insiste sur l’importance de doter chaque engin d’une identité infalsifiable.
Si la réforme est globalement saluée pour son potentiel à formaliser le secteur, renforcer la traçabilité des engins et améliorer les recettes provinciales, elle suscite tout de même des interrogations parmi les principaux concernés.
Les motocyclistes, acteurs centraux du transport urbain à Kisangani, accueillent la mesure avec un optimisme prudent, jugeant indispensable une communication claire sur les modalités, les coûts et les délais d’enregistrement.
Pour garantir un déploiement sans heurts, le gouverneur a annoncé une vaste campagne de sensibilisation ainsi qu’un appui technique dans l’ensemble des territoires de la province. Objectif : permettre aux détenteurs d’engins à deux-roues d’obtenir facilement les nouveaux documents sécurisés.
Avec cette réforme, la Tshopo rejoint les provinces déjà engagées dans la sécurisation du secteur moto, à l’image de Kinshasa et du Kongo-Central. Une démarche qui s’inscrit dans une tendance nationale visant à mieux organiser un secteur devenu indispensable à la mobilité quotidienne.
Joseph Aciza

