Intervenons-nous

Le secteur de la construction est en crise à Kindu, chef-lieu de la province du Maniema. Le prix du sac de ciment de 50 kg est passé de 45 à 50 dollars américains, provoquant une onde de choc dans la population et chez les entrepreneurs. Cette hausse brutale paralyse de nombreux projets de construction dans la ville et ses environs.

Les conséquences sont déjà visibles : chantiers ralentis, suspendus ou complètement arrêtés, alors que les besoins en logements et infrastructures restent criants. « À ce rythme, on va devoir tout arrêter. Il est impossible de suivre avec ces prix », alerte un chef de chantier local.

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Le ciment n’est pas le seul à connaître une hausse. Les barres de fer sont passées de 10 à 15 dollars l’unité, tandis que la boîte de peinture se vend désormais à 20 dollars au lieu de 10. Pour de nombreux ménages, bâtir ou rénover devient un luxe inaccessible.

Selon la Fédération des Entreprises du Congo (FEC/Maniema), cette flambée est due à une série de problèmes structurels :

  • La rupture de stock dans les dépôts locaux ;
  • Le blocage ferroviaire des wagons de ciment en provenance de Kalemie ;
  • L’insécurité persistante dans l’Est du pays, perturbant l’approvisionnement ;
  • Le mauvais état de la Route Nationale n°3 (RN3), essentielle au transport des marchandises.

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« Le train n’arrive plus depuis plusieurs semaines. Et la route est quasi impraticable. Les stocks fondent, et les prix explosent », témoigne un commerçant de matériaux à Kindu.

La Société Civile appelle à une intervention urgente du gouvernement provincial et central, notamment pour :

  • Le déblocage des wagons bloqués ;
  • La réhabilitation de la RN3 ;
  • La mise en place d’un mécanisme de régulation des prix.

En attendant, Kindu retient son souffle. La population et les opérateurs économiques espèrent un retour rapide à la normale avant que cette crise ne plonge davantage la ville dans l’asphyxie.

Abdallah Mapenzi

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