Les activités commerciales et les transports, tant en commun que privés, ont été paralysés toute la journée de ce vendredi 1er novembre 2024 au centre de Kavumu, dans le groupement de Bugorhe, en territoire de Kabare au Sud-Kivu. Cette situation fait suite à la colère de certains habitants qui sont descendus dans la rue pour dénoncer l’assassinat de Dunia, survenu dans la soirée du jeudi 31 octobre 2024, aux alentours de 19 heures 30.
Connu sous le nom de Baba Dieu Merci, il a été tragiquement tué par des bandits armés non identifiés à son domicile à Kavumu Centre. Cet acte de violence soulève de vives inquiétudes parmi les habitants concernant la sécurité dans cette région, déjà marquée par des assassinats ciblés.
Lire aussi : Kabare : un homme assassiné à Kavumu
Pour exprimer leur mécontentement face à cette situation, les habitants ont érigé des barrages à partir de la rivière Langa, qui sépare le groupement de Bugorhe de Miti.
La colère des résidents met en lumière l’urgence pour les autorités provinciales et sécuritaires de prendre des mesures drastiques afin de mettre un terme à ces attaques ciblées contre des citoyens paisibles.
Le Président de la Société civile de Bugorhe, Justin Mulindangabo, a déclaré à La Prunelle RDC que les activités ont repris dans l’après-midi après les manifestations des habitants, qui dénoncent une insécurité devenue monnaie courante.
Mulindangabo a également indiqué qu’une délégation, comprenant le commandant adjoint de la 33ème région militaire, Ilunga Jacques, le chef de groupement, le chef du centre commercial de Kavumu, ainsi que des représentants de la société civile, est arrivée sur place pour calmer les manifestants.
Ils ont promis d’ouvrir une enquête sérieuse pour retrouver l’auteur de ce meurtre et le traduire devant la justice.
« Une fois l’auteur retrouvé, une audience foraine sera organisée ici, au centre de Kavumu, afin que les responsables reçoivent des sanctions exemplaires », a-t-il ajouté.
Lire aussi : Kabare : colère sur la route Kavumu, un homme tué par un élément FARDC à Miti
Il convient de noter que cela fait plusieurs mois que les acteurs de la Société civile de Bugorhe alertent sur la dégradation de la situation sécuritaire dans cette région.
Ces derniers pointent du doigt certains « Wazalendo » ainsi que des militaires de l’armée congolaise, plaidant pour leur mutation immédiate.