Intervenons-nous

Le Mwami de la Chefferie de Buhavu s’est affiché très remonté contre des actes de violence contre l’Administrateur du territoire de Kalehe ce mercredi 20 septembre 2023. En effet, Kamirogosa 3 Shosho Ntale Frank s’est exprimé au Centre Commercial d’Ihusi. Il annonce même la suspension de la distribution de l’aide humanitaire en faveur des sinistrés de Bushushu.

Ce mercredi 20 septembre, l’Administrateur de Territoire de Kalehe monsieur Thomas Bakenga a été violemment séquestré par des personnes présentant comme des sinistrés de Bushushu et Nyamukubi. Ces personnes accusent l’autorité territoire de détourner de l’aide mobilisée en leur faveur depuis la dernière catastrophe naturelle ayant fait au moins 500 morts selon le bilan officiel.

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Sur place, des manifestants ont déshabillé l’Administrateur de territoire en le trainant sur les artères principales depuis son bureau jusqu’à Bushushu. Il aura la vie sauve grâce au Mwami Kamirogosa.

Mais pour le Mwami, ce geste est inacceptable. Le Chef de la Chefferie de Buhavu annonce même que la distribution de l’aide en faveur des sinistrés de Bushushu est suspendue, regrettant que ses administrés se contentent de « mendier » au lieu de se donner aux travaux champêtres.

« Je pense qu’ici, il y a des humanitaires. Les Bahavu sont devenus des paresseux. Pourquoi ne cultivons-nous plus ? Ce sont ces ONG qui nous ont rendus paresseux. Ils vous appellent pour un séminaire, un atelier et ils vous donnent 2 à 3 dollars. Mais c’est différent si tu as cultivé ton manioc, légumes. J’ai déjà appelé les concernés, les gouvernants. Nous allons suspendre toutes ces aides à partir de demain parce que la paresse a pris les habitants de Bushushu. Vous n’entendrez plus qu’il y a des ONG qui viennent distribuer de la farine, du mais, habit pour rendre paresseux nos enfants. Elles n’iront plus là pour que les habitants de Bushushu poursuivent leur impolitesse envers les autorités », insiste le Mwami.

Le Mwami de Buhavu rappelle le caractère hospitalier de son entité.

« Le mwami est très fâché par leur comportement. Ce qu’ils ont fait n’est pas bon. La Chefferie de Buhavu est hospitalière et c’est cela notre force. Notre force, c’est la diversité tribale dans le Buhavu. Nous avons des Bahavu, les Batembo, les Barongeronge, Hutu et tutsi. C’est cela notre force. Nous avons toutes les communautés dans le Buhavu », dit-il, d’emblée.

Il donne une mise en garde sévère envers les « gens de Bushushu ».

« Attention. Vous êtes nombreux ici. Ce que vous avez fait hier n’est pas bien. Faites attention et c’est le dernier avertissement. La catastrophe qui est arrivée ici arrive partout. Pas seulement dans le Buhavu. Ce qui est arrivé n’est la faute de personne. Je n’y suis pour rien, je ne peux pas souhaiter que ceci arrive à mes administrés. Mais attention aux habitants de Bushushu ».

Cette voix du mwami arrive après plusieurs autres dénonciations des acteurs socio-politiques contre cet acte de violence contre l’Administrateur de Territoire de Kalehe.

« Nous condamnons avec fermeté cet acte issu d’une manipulation politicienne. Il ne s’agit pas de ce qui se dit dans les réseaux sociaux qui a été le motif d’agression de notre collègue. Mais ça c’est vraiment une manipulation politicienne. Nous approchons les élections, surtout les politiciens à mal de positionnement, qui ont tendance à manipuler les gens pour s’attirer la sympathie de la population et nous disons qu’ils ont mal choisi le lieu parce que un administrateur de territoire c’est un représentant du chef de l’Etat, président de la république, donc il ne doit pas subir cela et qu’on se taise », a dénoncé le Porte-Parole des Administrateurs des territoires du Sud-Kivu.

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Il a par ailleurs promis qu’ils vont tout faire pour que ceux qui ont participé à cette situation subissent la rigueur de la loi.

 

« Parce que nous ne pouvons pas accepter que les dirigeants des entités subissent de telles situations et donc nous ne sommes pas d’accord, et nous allons tout faire pour que ceux qui l’on fait soit punis. ».

Pour l’instant, la situation est calme à Kalehe en attendant que les responsabilités des uns et des autres soient établies.

 

Suzanne Baleke

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2 commentaires

  1. Marhegane Godefroid on

    Nous regrettons l’incident. Deux leçons : a) que les services compétents identifient les auteurs de cet acte d’atteinte à l’intégrité physique et morale de l’Autorité Territoriale de Kalehe pour les juger. b) interdire l’accès à l’aide humanitaire risque de pénaliser les sinistrés.Que les acteurs humanitaires encore opérationnels sur cet axe aillent négocier avec le Mwami à ce sujet. Godefroid

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