Le mouvement citoyen, Lutte pour le changement LUCHA, saisit l’ONU en marge de la session extraordinaire de l’Assemblée générale des Nations-Unies prévue à partir de ce 2 décembre; et lui fait des propositions notamment sur la fin du mandat de la MONUSCO, l’insécurité à l’Est de la RDC, ou encore la justice contre les crimes commis en RDC.
En ce qui concerne la MONUSCO, la LUCHA demande à l’ONU de mettre fin à son mandant dans les 12 prochains mois. En attendant, ce mouvement citoyen propose que l’ONU de maintenir et renforcer le mandat et les effectifs de la Brigade d’Intervention (FIB) avec des troupes africaines.
Cela, dans l’objectif de neutraliser les groupes armés; participer effectivement aux opérations de protection des civils; et l’appui technique et logistique aux FARDC et de la police nationale congolaise.
Le mandat de la nouvelle FIB devrait être échelonné sur trois ans le temps et contenir une obligation de résultat par rapport aux objectifs assignés.
« Si vous le voulez, vous pouvez arrêter de faire semblant ; vous pouvez choisir de cesser de faire du « business as usual », et vous assurer qu’à son départ du Congo la MONUSCO laisse derrière un pays plus stable et capable d’assurer la sécurité et la paix pour sa population » tonne la LUCHA.
S’agissant de l’insécurité à l’Est, la LUCHA demande également aux membres de l’ONU, de dire au président Félix Tshisekedi et à son gouvernement d’écarter de la chaîne de commandement de l’armée; de la police et des services de renseignements; les officiers soupçonnés de violations graves de droits humains ou de trafics divers; et les mettre à la disposition de la justice, notamment à la lumière des rapports des experts mandatés par le Comité des Sanctions du Conseil de Sécurité.
Parlant de la justice, l’ONU est aussi appelée à soutenir les reformes du secteur de la justice et de la sécurité.
« Voter une résolution spécifique sur la réforme du secteur de sécurité et de la justice, et mettre en place un mécanisme international intégré pour soutenir techniquement et financièrement lesdites réformes ainsi qu’un vrai programme de démobilisation, désarmement, réinsertion et éventuellement rapatriement des membres de groupes armés et de certains éléments FARDC ne répondant pas aux exigences d’une armée professionnelle et républicain »
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Et pour Beni tout particulièrement, La LUCHA veut voir les Nations-Unies diligenter une enquête internationale indépendante et transparente sur les massacres des civils dans la région depuis 2014 et en établir les responsabilités.
L’enquête devrait être étendue sur l’usage excessif de la force contre les manifestants en lien avec les tueries de civils à Beni par la police, l’armée et les Casques bleus de la MONUSCO, qui ont fait au moins 9 morts, ainsi que sur les violences commises par certains manifestants.
Jean-Luc M.