Chaque année, le 26 juin, le monde célèbre la Journée internationale pour le soutien aux victimes de la torture, proclamée par les Nations Unies. Cette journée vise à sensibiliser l’opinion publique aux souffrances des victimes de la torture, à dénoncer cette pratique inhumaine et à promouvoir leurs droits fondamentaux.
Si la torture est universellement condamnée, elle persiste malgré l’interdiction absolue prévue par le droit international, comme le rappellent régulièrement les Nations Unies. L’Est de la République démocratique du Congo (RDC) reste l’un des contextes les plus préoccupants à ce sujet.
L’Est de la RDC : un terreau fertile pour les violations des droits humains
Depuis des décennies, les provinces orientales de la RDC sont confrontées à des conflits armés récurrents, à une instabilité politique chronique et à une présence persistante de groupes armés. Dans ce contexte, la torture est utilisée de manière systématique par certains groupes comme outil d’intimidation, de punition ou de domination sur les populations civiles.
Les rapports des Nations Unies et d’organisations de défense des droits humains révèlent de nombreux cas de détentions arbitraires, de violences sexuelles, d’enlèvements et d’actes de torture, souvent en toute impunité.
« La torture reste l’une des violations les plus graves des droits humains. Pourtant, elle est encore pratiquée dans plusieurs zones en conflit en RDC », souligne un responsable d’une organisation locale de défense des droits.
Lire aussi: Sud-Kivu : à Bukavu, le FONAREV échange avec les victimes
Les survivants de la torture font face à de nombreux défis : absence de prise en charge psychologique et médicale, manque d’accès à la justice, stigmatisation. Les systèmes judiciaires étant souvent défaillants ou corrompus, les victimes ont peu de recours pour obtenir justice ou réparation.
« Il est révoltant de constater que de nombreuses victimes n’ont jamais été entendues, encore moins soutenues. Elles vivent avec des traumatismes lourds, dans l’indifférence générale », déplore un activiste de Bukavu.
En cette journée du 26 juin, les Nations Unies réitèrent leur appel à la solidarité internationale, à la protection des victimes et à la lutte contre l’impunité. Elles appellent les États, les institutions judiciaires, les ONG et les communautés à agir pour éradiquer la torture et soutenir les survivants.
La Journée internationale pour le soutien aux victimes de la torture est bien plus qu’une commémoration : c’est un rappel de notre responsabilité collective à défendre les droits humains et à construire un avenir fondé sur la justice, la dignité et la paix.
Divine Busime