Le monde célèbre à chaque date du 10 décembre la journée internationale des droits de l’homme. A cette occasion, le représentant du Parlement d’Enfants à Kirumba peint un tableau sombre quant au respect des droits humains en particulier ceux des enfants en territoire de Lubero dans la province du Nord-Kivu.
Selon Elonga Buyimbi, des millions d’enfants sont privés de leurs droits fondamentaux dans cette zone menacée par la guerre du M23. La plupart sont des enfants déplacés.
A en croire cet acteur de Protection des droits humains, les enfants déplacés sont souvent frappés par des violences armés et plusieurs d’autres atrocités. Leurs droits sont bafoués dans plusieurs sens.
Ils sont victimes des meurtres, mutilations, viols, exploitation à des fins économiques et enrôlement forcé dans des groupes armés.
« Parler des droits de l’homme, c’est avant tout parler des droits des enfants. Je dédie mes pensées aux millions d’enfants de moins de 18 ans qui, à ce jour, n’ont jamais bénéficié de leurs droits fondamentaux. À l’Est de la RDC, notamment dans les zones de conflit comme Lubero, les enfants déplacés vivent dans un contexte de violences armées où leurs droits ne cessent d’être bafoués. Meurtres, mutilations, viols et enrôlements forcés dans des groupes armés constituent leur quotidien. Ces atrocités sont ignorées, car ces enfants n’ont ni poids politique ni valeur économique aux yeux du monde » a-t-il indiqué.
Elonga Buyimbi, le point focal du Parlement d’Enfants dans la municipalité de Kirumba en territoire de Lubero fustige le silence de la communauté internationale.
Il appelle à cette occasion le gouvernement congolais à définir une politique de protection en mettant en place un corridor humanitaire de sécurité avec l’appui des organisations internationales.
Pour lui, les organisations internationales et nationales doit renforcer les mécanismes locaux de surveillance et d’assistance humanitaire pour la bonne protection des droits humains.
« J’appelle la communauté internationale à agir pour protéger ces enfants congolais, mettre fin à leur souffrance et garantir leur avenir. L’inaction n’est plus une option. L’enrôlement ou l’utilisation des enfants dans des forces ou groupes armés constitue un crime contre l’humanité est cela est interdit par la loi N° 09/001 du 10 janvier 2009 portant protection de l’enfant é RDC », a ajouté ce défenseur des droits des enfants.
La situation des droits humains dans d’autres territoires sous contrôle du M23, comme Rutshuru, Nyiragongo et Masisi, reste tout aussi préoccupante. Les habitants y subissent des meurtres, des tortures, des agressions et des pillages systématiques.
Le rétablissement de la paix reste le seul souhait de la population de cette partie du pays.