À l’occasion de la Journée Internationale de l’Éducation, célébrée chaque année le 24 janvier, Thierry Rukata, Coordonnateur de Congo Témoin, a mis en garde contre l’utilisation abusive de l’intelligence artificielle (IA) par les jeunes, élèves et étudiants. Bien que l’IA offre des opportunités d’apprentissage personnalisé, elle est souvent utilisée de manière incorrecte, notamment pour des pratiques de plagiat, affaiblissant ainsi les compétences des apprenants.
Le thème de l’édition 2025 de la Journée Internationale de l’Éducation est : « L’intelligence artificielle et l’éducation : préserver l’autonomie dans un monde automatisé ». Ce thème invite à réfléchir sur les impacts de l’IA sur l’autonomie des élèves et étudiants, tout en soulignant l’importance de maîtriser cette technologie.
Les avantages de l’intelligence artificielle dans l’éducation
L’intelligence artificielle prend de l’ampleur dans les milieux éducatifs, tant en Europe qu’en Afrique, et particulièrement en République Démocratique du Congo (RDC). Elle permet, entre autres, de personnaliser les apprentissages, d’adapter les cours aux besoins individuels des apprenants et de combler les lacunes éducatives, notamment dans les zones rurales où les ressources sont limitées. L’IA permet également de suivre des formations à distance, d’accéder à des ressources comme des livres et des articles scientifiques, et de mettre à jour les contenus éducatifs en temps réel.
Pour Thierry Rukata, l’IA constitue un outil important pour les enseignants, leur permettant d’améliorer la qualité de l’enseignement et de s’assurer qu’ils restent à jour avec les avancées technologiques et scientifiques.
Les dangers de l’abus de l’intelligence artificielle
Cependant, Thierry Rukata met en garde contre les dangers liés à l’usage abusif de l’IA, notamment chez les jeunes qui l’utilisent pour tricher dans leurs travaux scolaires ou universitaires. Selon lui, l’utilisation de l’IA pour effectuer des plagiats nuit à l’autonomie des étudiants, les rendant dépendants et affaiblissant leur pensée critique.
« Les jeunes doivent éviter de simplement copier et coller des contenus générés par l’IA pour leurs devoirs, TFC ou mémoires. Ces contenus sont détectables, et cela nuit à leur développement intellectuel », insiste-t-il.
Rukata regrette également que la culture de la lecture dans les bibliothèques soit en déclin, une situation qui limite la réflexion, la créativité et l’innovation des jeunes. Il souligne également que beaucoup de jeunes ne savent pas comment formuler les commandes nécessaires pour utiliser efficacement l’IA.
Afin d’éviter une mauvaise utilisation de l’intelligence artificielle, Thierry Rukata appelle à une formation des jeunes, élèves et étudiants sur son utilisation correcte et éthique. Il insiste sur le fait que l’IA doit être utilisée de manière responsable, encadrée par des règles éthiques pour maximiser ses avantages tout en évitant les dérives.
Enfin, il recommande aux enseignants de se mettre à jour sur les outils technologiques afin de détecter les contenus générés par l’IA et d’accompagner les étudiants dans une utilisation saine de cette technologie.