Intervenons-nous

« À l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC), l’insécurité qui sévit dans cette région impacte les jeunes filles sur les plans physique, psychologique, mental et moral. » C’est l’affirmation de Maître Gloria Muvanga, déléguée de la Composante Jeunes au Bureau de Coordination de la Société civile du Sud-Kivu, faite à l’occasion de la célébration de la Journée internationale de la fille, célébrée le 11 octobre de chaque année.

Pour Me Gloria, la plupart des filles victimes d’atrocités diverses se livrent parfois à des actes désespérés, comme la pendaison, en raison des difficultés à gérer les « qu’en dira-t-on » de la société. Elles sont contraintes de prendre des décisions tragiques par peur d’être jugées.

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« L’impact de l’insécurité sur l’avenir des jeunes filles à l’Est du pays se manifeste par des effets moraux, physiques, psychologiques et mentaux. Face à cette insécurité, les jeunes filles subissent des viols, des violences, et certaines se livrent même à la pendaison, car elles ont du mal à affronter les problèmes de la société », a-t-elle expliqué à La Prunelle RDC.

Avec tous ces défis, ces jeunes filles ont du mal à poursuivre leurs rêves ou à projeter leur vie dans le futur, ce qui les traumatise. Beaucoup abandonnent l’école, et d’autres craignent même de trouver un partenaire avec qui fonder un foyer.Maître Gloria Muvanga

« Elles se demandent : “Comment serai-je considérée dans la société en tant que fille violée ? Comment trouver un homme prêt à m’épouser ?” Cela complique leur capacité à vivre en paix et à se sentir à l’aise. Avec cette insécurité persistante, les filles sont traumatisées, ce qui nuit à leur épanouissement. Par exemple, le soir, elles ont peur de sortir, redoutant d’être victimes de viol. Nous vivons comme si nous étions à l’étranger, malmenées et marginalisées », poursuit-elle.

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En définitive, la déléguée de la composante jeunes du Bureau de Coordination de la Société civile du Sud-Kivu recommande à l’État congolais d’intensifier ses efforts pour rétablir la paix à l’Est de la République Démocratique du Congo, où de nombreuses atrocités, viols et violences continuent d’être commis.

« En tant que Congolais et Congolaise, nous avons le droit de vivre en paix. »

Notons que cette journée a été célébrée sous le thème « La vision des filles pour l’avenir », conclut-elle.

Suzanne Baleke

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