Le manque d’accompagnement dans l’agripreneuriat est l’un de principaux défis auxquels se heurtent les femmes qui veulent innover en RDC. Ce c’est que dit Solange Kwinja Kahiriri, femme agripreneure de la ville de Bukavu qui s’est spécialisée dans le café. La Prunelle RDC dans sa campagne d’identification des femmes extraordinaires de la communauté dans différents domaines a rencontré Madame Solange Kwinja pour comprendre comment elle contourne les défis de manque d’accompagnement dans son entreprise.
Derrière un joli sourire, Kwinja Solange, âgée d’une trentaine d’années explique qu’elle a commencé sa carrière professionnelle dans le journalisme avant d’être passionnée par l’agriculture.
Lire aussi : JIF : à la rencontre de Mapendo Elisabeth, une jeune entrepreneure de Bukavu
Cette ancienne journaliste s’est lancée dans ce domaine masculinisé après avoir obtenu son diplôme de Licence en relations internationales.
Kwinja met apparemment en pratique les matières apprises en Relations Internationales dans la culture, la transformation et la vente du café et les produits qui en découlent à travers le monde.
Pour cette jeune dame, la culture et la transformation de la matière première font partie des poumons de l’économie d’un pays.
Entant que jeune femme, Kwinja a commencé dans la culture du café avant de se lancer dans la transformation.
A présent, cette jeune dame de référence possède une entreprise de production, de transformation et de commercialisation du café.
Les entreprises des jeunes congolais souffrent du manque d’accompagnement dit Kwinja, mais cela ne l’ a jamais découragé car elle doit servir de modèle surtout aux jeunes filles en particulier et à toute la jeunesse en général.
« Les difficultés sont énormes parce que vous savez, on n’a pas d’accompagnement de la part de notre gouvernement. On n’a même pas de crédits. C’est très difficile d’accéder aux crédits. Il y a aussi la difficulté liée à la dégradation des routes, parce que j’ai dit que nous sommes dans la production et pour amener les marchandises des territoires jusque dans la ville de Bukavu, c’est très difficile. L’exemple en est que le café que nous produisons à Kalehe, il faut mettre ça dans une pirogue motorisée ramener ça à Goma, prendre encore le bateau jusqu’ici à l’usine de Bukavu. C’est difficile ».
A part la culture et la transformation du café, elle compte mettre dans son entreprise le thé en plus du savon qu’elle fabrique déjà à base de café.
« Les perspectives sont nombreuses, d’ici là, en dehors du café nous allons lancer officiellement la vente du thé infusé produit ici à Bukavu. C’est le meilleur thé au monde. Nous voulons que dans chaque ménage, il y ait un produit Heshima. Que ça soit le savon, le café ou le thé », dit Kwinja.
La Présidente du Conseil d’Administration de l’Entreprise « Heshima Coffee » est confiante. Elle croit en un avenir radieux avec les jeunes dans l’entrepreneuriat. Pour cette jeune dame, il faut tout simplement rester focus sur son objectif
Lire aussi : JIJ : La Société « Heshima Coffee » visite des malades de l’Hôpital Militaire de Bukavu
« J’encourage les jeunes à ne pas avoir peur. Tant de jeunes ont peur d’entreprendre dans le secteur de l’Agripreneuriat parce qu’ils se disent que ça prend beaucoup de temps. Ils ont aussi du mal à accéder à la terre et aux financements. Je les encourage parce que moi j’ai commencé sans financement mais j’avais cette confiance en moi, une vision et un objectif. Je les encourage. Si un jeune a une idée, qu’elle la mette sur table. Le café si je peux le dire, est une culture réservée aux hommes ayant de moyens mais moi je me suis lancée sans beaucoup de moyens et aujourd’hui on se retrouve sur une même table », dit, toute fière, cette jeune agripreneure.
Il faut signaler que La Prunelle RDC, qui est une organisation qui promeut les droits des jeunes, femmes et minorités a mis en place cette campagne pour mettre un coup de projecteur sur les jeunes filles qui sortent de l’ordinaire dans différents domaines et qui servent de modèle à la génération future.
Cette campagne est venue célébrer le courage des femmes icônes de la ville de Bukavu dans le cadre de la célébration du mois de la femme.
Séraphin Mapenzi
2 commentaires
Pingback: Sud-Kivu : Marie-Claire Cibalonza, une menuisière affirmée ! - La Prunelle RDC
Pingback: Solange Kwinja, parle de la force du thé congolais ! - Laprunelle Verte