Différentes couches sociales ont respecté ce mercredi 1er décembre 2021, le mot d’ordre des forces vives du territoire de Mahagi, décrétant trois journées ville-morte pour protester contre les attaques des groupes armés dans cette partie de l’Ituri.
Des écoles, universités, banques, marchés, stations carburants et bureaux des services, sont restés quasiment fermés toute la journée, selon le constat du reporter de Laprunellerdc.info.
Cette observation de la journée ville-morte que certains habitants qualifient comme « jamais vu auparavant,» est salué par la Coordination territoriale de la Société Civile de Mahagi.
Cette structure s’insurge toutefois contre un communiqué officiel signé par l’Administrateur militaire de territoire de Mahagi, publié lundi 29 novembre dernier, et demandant à la population de vaquer librement à ses occupations.
« Le communiqué de l’administrateur qui ne reconnaît pas la mort d’hommes, qui ne présente même pas ses condoléances à la population. Pour qui il prend cette population ? Le président de la République a dit le peuple d’abord. Faudra-t-il exterminer le peuple pour revenir diriger ? » s’indigne Wabekudu Innocent, Coordonnateur territorial de la Société Civile de Mahagi.
L’Administrateur militaire de Mahagi, Colonel Disanoa Lalua Jacques, a rendu public ce communiqué lundi, lors que des messages ont circulé sur les réseaux sociaux, appelant la population à observer trois journées ville-morte.
« Contrairement aux informations qui sont distillées, nous appelons la population à vaquer librement à ses activités dans les limites de respect des lois et règlements de la République, » a-t-il dit, alors que la Société Civile promet d’aller jusqu’à 3 journées dans activités dans tout le territoire de Mahagi.
John Mary Ndika, depuis Bunia