« Le Gouvernement devrait accorder la priorité à la résolution des problèmes de l’insécurité dans le pays et surtout dans nos villes », c’est l’une de recommandations formulées au gouvernement national le 19 juillet 2023, dans un communiqué final, après une matinée de réflexion organisée par le Cadre de Concertation Nationale de la Société Civile du Congo (CCNSC). La réflexion portait notamment autour de l’insécurité en RDC.
Dans ce communiqué, le CCNSC rappelle que dans plusieurs coins de la RDC, de l’Est à l’ouest, l’insécurité bat son plein et le pays est envahi par des groupes armés locaux et soutenus par des pays voisins.
Lire aussi: Danny Singoma (CCNSC) appelle à soutenir le forum de Goma sur le P-DDRC-S : «ne ratons pas le train en nous mettant à l’écart »
« Sur le plan sécuritaire, la partie Ouest du pays reste marquée par les événements liés au phénomène MOBONDO sur fond du conflit entre les « Tekes » et les « Yakas », alors qu’à l’Est de la République, les Etats voisins, en l’occurrence le Rwanda et l’Ouganda arment et appuient le groupe armé M23, en plus de près de 200 autres groupes armes locaux et étrangers dont les ADF ougandais qui occasionnent la mort au quotidien et sont à la base de plusieurs crimes dont les massacres en masse, les viols », déplore le Cadre de Concertation Nationale de la Société Civile.
Dans cette confusion de l’insécurité en RDC, ils évoquent aussi la question des pillages des ressources naturelles.
A cette occasion, la Société Civile dénonce l’insécurité grandissante dans le pays, notamment l’assassinat du Député National Cherubin Okende, l’inquiétude manifestée par l’opposition en cette période pré-électorale, l’entretien des milices criminels qui tuent et propagent mort et l’insécurité dans les villes.
Lire aussi: RDC : « Fête à Kinshasa » alors que le sang coule à flot et les vies des congolais fauchées (Le CCNSC alerte)
« Le Gouvernement devrait accorder la priorité à la résolution de problème de l’insécurité dans le pays et surtout dans nos villes. Cela veut dire qu’il sied de prendre des mesures globales pour améliorer la situation sécuritaire dans tous les coins de la RDC, afin de créer un environnement propice à des élections pacifiques », disent-ils.
Les membres du CCNSC pensent aussi que le gouvernement devrait accorder la priorité à la protection des droits de l’homme tout au long du processus électoral. Cela inclut la formation et la surveillance des forces de sécurité pour garantir le respect des droits de l’homme, l’abstention de toute interférence et la création d’un environnement où les médias et la Société Civile peuvent observer, rapporter et participer librement, sans crainte d’intimidation ou de censure.
Cette structure demande encore au gouvernement de mettre fin définitivement à tous les groupes armés et étendre l’autorité de l’État sur toute l’étendue de la République.
Lire aussi: RDC: conduit par Patient Bashombe, le CCNSC a proposé son expertise au Premier Ministre
« Cela peut inclure des mesures telles que le désarmement des groupes armés, la réintégration des combattants dans la vie civile et la mise en place des programmes de développement pour les zones touchées par les conflits ».
Le Cadre de Concertation Nationale de la Société Civile demande de procéder à une évaluation approfondie de l’état de siège en vue de sa requalification.
Lire aussi: 8ème anniversaire de l’Accord Cadre d’Addis-Abeba: le CCNSC fustige le manque de volonté des autres Etats à exécuter leurs engagements
« L’état de siège est une mesure d’urgence qui permet au gouvernement de renforcer la sécurité dans les zones touchées par les conflits. Cependant, il peut également restreindre les libertés civiles et les droits de l’homme, ce qui nécessite une évaluation régulière pour s’assurer qu’il est toujours justifié ».
Pour le cadre, le gouvernement doit accélérer la mise en œuvre de la loi de programmation militaire afin de doter les Forces armées de la République Démocratique du Congo, en (FARDC), des fortes capacités de dissuasion et mettre définitivement fin aux aventures des armées rwandaise et ougandaises en RDC.