La Société Civile du quartier Nyalukemba alerte sur l’aggravation de l’insécurité dans plusieurs avenues de ce quartier, un phénomène qui dure depuis plusieurs mois. Selon les habitants, des cas de vols à main armée, souvent commis par des malfrats utilisant des armes blanches, sont désormais fréquents, tout comme la découverte de corps sans vie.
Dans une alerte envoyée à la rédaction de La Prunelle RDC ce mercredi 13 novembre 2024, la Société Civile du quartier Nyalukemba met en cause certaines maisons de vente de boissons fortement alcoolisées, qu’elle considère comme des lieux de rassemblement des malfaiteurs.
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Selon les responsables de la Société Civile, ces individus passent leurs journées dans ces établissements et commettent leurs méfaits la nuit.
« Les malfaiteurs pénètrent dans les maisons la nuit et volent les sacs à main des femmes, des téléphones portables et de l’argent en utilisant des armes blanches », a précisé la Société Civile. Cette insécurité récurrente mène également à la découverte régulière de corps sans vie dans le quartier.
Récemment, une nouvelle tragédie a secoué la population locale : le corps sans vie d’une femme enceinte d’environ 25 ans a été retrouvé, lundi 10 novembre, sur la rivière Ruzizi, dans des circonstances encore floues.
Ce cadavre, non identifié jusqu’au mardi après-midi, a ravivé les inquiétudes et alimenté les rumeurs sur une série de meurtres ou de disparitions non élucidées dans la zone. Ce drame survient à peine un mois après la découverte du corps sans vie d’un jeune garçon nommé Emmanuel, également retrouvé dans la même zone, jeté avec une indifférence choquante.
Les avenues les plus touchées par cette insécurité sont : Ewa Bora, Irambo, Ikanga, Ruzizi 1, Cercle Hippique, Pesage, Evariste Baganda, Albert Kayabu, Semliki et La Corniche.
Face à cette situation, la Société Civile de Nyalukemba appelle les chefs d’avenue et autres responsables locaux à s’impliquer activement dans l’identification des malfaiteurs.
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Elle réclame également un renforcement de la sécurité dans certaines avenues, notamment par un bouclage de ces zones par les forces de l’ordre, afin de dénicher les individus suspects et de les soumettre à la rigueur de la loi.
Edith Kazamwali