Haut-Uele: 48 heures après leur condamnation pour meurtres et viol notamment, 7 des 12 détenus s’évadent à Watsa

Ils étaient au début, 8 sur les 12 condamnés parmi lequel un policier indiscipliné ayant écopé de la peine à perpétuité; qui ont réussi à s’évader de l’amigo du cachot du parquet militaire de Watsa.

Parmi ces 8, les services de sécurité ont réussi à récupérer un seul pendant que les 7 autres se sont volatilisés dans la nature.

Ces criminels auraient réussi leur coup, grâce à la complicité avec un milliaire de garde qui a lui aussi; pris le large laissant son arme sur place. Apprend Laprunellerdc.info, des sources sécuritaires.

Pour rappel, le jeudi 8 octobre dernier devant la population de Watsa et devant la presse de la place; tous ces évadés avaient été reconnus coupables et condamnés par le tribunal militaire garnison d’Isiro.

Lire aussi : Haut-Uele: 12 personnes dont 6 hommes en uniforme condamnées notamment pour viols d’enfants et meurtres

Ils ont été condamnés à des peines allant de 2 ans à la perpétuité pour des infractions notamment de meurtre, tentative de meurtre, détention illicite d’armes et munitions de guerre, violation des consignes, viol d’enfants, dissipation des munitions, lâcheté devant l’ennemi où abandon d’arme de guerre.

Le même jour,  le juge président du tribunal, le capitaine magistrat Henry Mukengeshayi faisait remarquer que c’est de la responsabilité de l’État Congolais de créer des conditions carcérales humaines. Cela aiderait à maintenir des condamnés en prison afin de purger leurs peines. 

Malheureusement, 48 heures seulement après le jugement, les faits lui donnent raison.

Cette situation a semé une grande désolation pour les juges, le ministère public et la population; qui se retrouvent tous insécurisés avec ces évasions à répétition.

Cela rend quasiment nuls les efforts consentis pour rendre justice dans un pays qui se veut de droit mais sans prison. Se plaignent-ils.

Par ailleurs, un analyste averti parle d’un cas grave; et d’un véritable danger permanent pour la population.

Il déplore que le comité local de sécurité (Watsa) ne s’intéresse pas généralement aux audiences; et est souvent moins informé du degré des infractions, pouvant pousser les autorités locales; à prendre des mesures sérieuses pour garder les condamnés en détention.

Cette nouvelle évasion est donc source de terreur et déception amère dans le chef des habitants de la cité minière de DURBA où ces criminels opèrent en toute quiétude.

Richard Kaponirwe, depuis Durba.