Les députés provinciaux du Haut-Lomami ne sont pas favorables au transfert des jeunes délinquants en conflits avec la loi; communément appelés Kuluna, qui viennent de Kinshasa vers Kaniama Kasese dans un grand projet agricole; pour une rééducation socio-professionnelle.
Dans une déclaration rendue publique ce 4 novembre 2020; ces élus fustigent d’abord le fait qu’aucune institution de la province n’a été saisie quant à ce.
Les députés provinciaux évoquent aussi la mauvaise expérience qu’a le Haut-Lomami après le passage dans ce site d’autres jeunes délinquants. Ils citent le cas des membres de la milice Kamuena Nsapu, qui avaient fini par faire subir à la population locale des exactions de toutes sortes.
«La mauvaise expérience des années antérieures où les Kamwena Nsapu, les Kulunas, les Maï-Maï… qui étaient emmenés à Kaniama Kasese pour le même motif; s’étaient malheureusement déversés sur la pauvre population en posant les mêmes actes répréhensifs; pour lesquels ils étaient chassés à Kinshasa. La province du Haut-Lomami accuse beaucoup de mois sans rétrocession, elle ne dispose pas de moyens sécuritaires nécessaires en cas de débordement de ces inciviques.» disent ces élus.
Pour cela, l’Assemblée provinciale recommande entre autres d’envisager la possibilité d’orienter ces bandits vers les centres d’éducation les mieux appropriés; en vue de prévenir la sécurité de la pauvre population.
La province du Haut-Lomami se dit prête à disponibiliser de la main d’œuvre nécessaire; pour le renforcement de la production agricole au service national de Kanyama Kasese. Plus de neuf cents jeunes sont attendus à Kaniama Kasese.
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Pour les autorités au niveau national, envoyer ces jeunes Kulunas à Kanyama Kasese; constitue un moyen pour débarrasser la ville de Kinshasa des délinquants qui doivent désormais apprendre un métier pour être utiles à la société. Leur présence sur place n’est cependant pas du goût de tout le monde.
Pour la Société Civile locale, ces jeunes, qui n’ont pas une bonne réputation, risquent d’être sources d’insécurité pour les habitants de ce territoire. Elle se demande pourquoi le Gouvernement ne recrute pas les jeunes localement pour qu’ils apprennent aussi ce métier.
Museza Cikuru