C’est depuis le 20 janvier 2023 qu’une nouvelle vague de déplacés sont arrivés au site de Bulengo, au quartier Lac-Vert, à l’Ouest de la ville de Goma en province du Nord-Kivu.
D’après un constat fait sur place par Laprunellerdc.info, ces nouveaux déplacés internes fuient la guerre entre les Forces Armées de la République Démocratique du Congo et les rebelles du M23. Ces derniers ont réussi à s’emparer depuis quelques jours de plusieurs localités du territoire de Masisi, y compris la cité stratégique de Kitshanga à la suite d’intenses combats qui ont eu lieu dans cette partie de la province.
Certains déplacés rencontrés, disent être venus de Karenga, les autres de Burungu ou même Kilolirwe, craignant les représailles des rebelles. Cependant, ces derniers vivent dans des conditions déplorables dans ce camp.
« La situation que nous traversons dans ce camps est très pénible du fait que nous n’avons rien sur nous, pas d’abris, pas de nourriture, eau potable ou même les installations hygiéniques. Notre crainte est que nous risquons d’être victimes des maladies d’origine hydrique du fait que nous ne consommons que l’eau du Lac et qui n’est pas malheureusement chlorée. Les enfants de même ainsi que les vieillards sont exhibé aux intempéries » fait savoir l’un des déplacés.
Ces derniers lancent un SOS aux humanitaires et aux personnes de bonne volonté de leur venir en aide pour répondre tant soit peu à leurs besoins nécessaires.
Le Maire de la ville de Goma, Commissaire supérieur principal François Kabeya Makosa qui s’est rendu sur place pour faire un état de lieu, a instruit aux services habilités à procéder urgemment à l’identification de ces déplacés. Il a promis de faire rapport de leur situation à l’autorité provinciale afin d’alerter les humanitaires.
« Nous appelons le Gouvernement provincial et les humanitaires à prendre cette situation en urgence et procéder dans un bref délai à la construction des latrines. Dès ce samedi il y aura aussi placement des signaux sur les endroits jugés dangereux afin d’épargner les déplacés de tout risque qui pourrait en découler » a-t-il fait savoir
L’autorité provinciale a aussi donné une mise en garde à certains étudiants et autorités de l’Université de Goma (UNIGOM) et l’institut Supérieur des techniques appliquées (ISTA) qui menacent les déplacés d’avoir occupé leur concession. Il prêche la cohabitation pacifique entre les deux parties.
Il est à noter que ce même vendredi 27 janvier, ce camp a enregistré son premier cas de décès d’un nourrisson d’au moins 2 mois, suite au long trajet parcouru de Karenga jusqu’à Goma. Le Maire a autorisé son enterrement.
Freddy Ruvunangiza à Goma