Les États-Unis ont exhorté le mouvement AFC-M23 et ses alliés à se retirer à au moins 75 kilomètres de la ville d’Uvira, dans l’est de la République démocratique du Congo. Cette position a été exprimée lors d’une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies tenue ce vendredi 20 décembre 2025.
Selon la délégation américaine, l’avancée du M23, avec l’appui du Rwanda, compromet sérieusement les efforts diplomatiques en cours visant à rétablir la paix dans la région. Washington estime que ces actions entravent notamment les initiatives du président américain Donald Trump destinées à ouvrir la voie à une solution durable au conflit dans l’est de la RDC.
« Une fois de plus, les efforts visant à établir un processus de paix viable ont été perturbés par les actions du M23 et du Rwanda, qui cherchent à saboter les négociations en cours », ont déclaré les États-Unis devant le Conseil de sécurité, faisant référence au cadre du processus de Doha.
Les autorités américaines regrettent que l’offensive du M23, menée avec le soutien des forces de défense rwandaises, viole les engagements pris dans le cadre de Doha. Selon elles, cette situation a rendu impossibles certains ajustements envisagés pour faciliter la mise en œuvre de l’accord.
Washington juge également insuffisant l’engagement du M23 à se retirer uniquement de la ville d’Uvira. « Le retrait de la ville d’Uvira ne suffit pas. Le M23 doit se retirer immédiatement à au moins 75 kilomètres de la ville et se conformer pleinement à l’ensemble de ses obligations conformément à l’accord-cadre », a insisté la délégation américaine.
Les États-Unis réaffirment par ailleurs leur attachement aux accords de Washington et à leurs promesses de paix et de prospérité pour l’est de la RDC, tout en réitérant leur soutien au processus de Doha. Ils appellent toutes les parties à respecter pleinement les engagements pris dans ces deux cadres diplomatiques.
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Enfin, Washington exhorte le gouvernement congolais à renforcer son appui aux efforts de paix et à rompre immédiatement tout lien avec les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), considérées comme un facteur aggravant du conflit.