Intervenons-nous

Les délégués des enseignants des écoles conventionnées catholiques ont décidé, ce mercredi 30 octobre 2024, de suspendre leur mouvement de grève et de reprendre le chemin de l’école dès le lundi 4 novembre 2024. Ils acceptent finalement de reprendre la craie sous certaines conditions, notamment la libération par le gouvernement provincial de l’enveloppe dédiée à la paie des Nouvelles Unités (NU) et des Non Payés (NP) avant la reprise des cours, tout en intégrant les délégués des sous-divisions dans la commission de répartition de ces frais.

Réunis le mardi 29 octobre 2024 dans la grande salle de l’Institut Mgr Guido pour évaluer le mouvement de grève toujours en cours parmi les enseignants des écoles primaires publiques du Sud-Kivu, les professionnels de l’éducation, après débat et délibérations, ont décidé, sur mandat du Syndicat National des Enseignants des Écoles Conventionnées Catholiques (SYNECATH), d’observer une trêve et de reprendre les cours ce lundi 4 novembre 2024, sous certaines conditions.

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Parmi celles-ci figurent : « les conclusions des travaux de la commission économico-financière de l’Assemblée nationale, avec les délégués syndicaux, qui intègrent les revendications des enseignants dans le budget 2025 ; le vote et la promulgation de l’édit portant mécanismes de financement innovants de l’éducation en province ; ainsi que le respect strict de l’article de l’arrêté du gouverneur accordant l’exemption de tous les frais pour deux enfants des enseignants du primaire au niveau secondaire. »

Par ailleurs, ces enseignants des écoles primaires publiques dans la province du Sud-Kivu précisent que si, dans un délai de deux mois, le gouvernement ne trouve pas de solutions à leurs différentes revendications—comme l’octroi d’un salaire décent, la suppression des zones salariales, l’attribution de numéros matricules de la fonction, le statut particulier, ainsi que la paie des Nouvelles Unités et Non Payés—ils n’hésiteront pas à reprendre le mouvement de grève.

Ils considèrent que les gouvernements provincial et national seront les seuls responsables des conséquences qui en découleraient.

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Cette annonce de reprise des cours, après près de deux mois de grève, est un motif de soulagement pour de nombreux parents qui craignaient une année blanche.

Depuis le début de leur mouvement le 2 septembre, les enseignants ont exprimé le souhait d’améliorer leurs conditions de travail auprès des autorités provinciales et nationales. Après d’intenses discussions, ils reviennent sur leur décision, espérant trouver une issue favorable à leurs revendications.

Séraphin Mapenzi

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