Intervenons-nous

    Le Ban Syndical de l’Enseignement Supérieur et Universitaire (ESU) a décidé de lancer une grève générale et sèche, à partir du lundi 9 décembre 2024, sur l’ensemble du territoire national. Cette décision intervient après plusieurs rappels au gouvernement concernant le non-respect des accords signés en septembre 2024, et l’absence de réponses satisfaisantes aux demandes du secteur.

    Dans une déclaration officielle, le Ban Syndical de l’ESU dénonce le manque de suivi des accords conclus entre le gouvernement et les syndicats lors de la rencontre de Bibwa 2, le 14 septembre 2024.

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    En dépit des multiples rappels et des préavis de grève successifs lancés par diverses organisations syndicales, aucune avancée n’a été réalisée pour répondre aux revendications, notamment l’augmentation des primes institutionnelles et le paiement des arriérés.

    Le communiqué souligne que le Comité Permanent Interministériel de Suivi des Accords, chargé de définir un nouveau barème salarial pour l’ESU, n’a toujours pas été convoqué, alors que sa mise en place était prévue dès la fin du mois de septembre 2024.

    De plus, les augmentations prévues pour la prime institutionnelle, qui devaient être effectives au quatrième trimestre 2024, n’ont pas été réalisées. Le gouvernement n’a également payé que trois des cinq mois d’arriérés de salaire dus aux agents de l’ESU en 2023, comme stipulé dans l’accord du 14 février 2022 modifié.

    Le Ban Syndical de l’ESU affirme avoir fait preuve de patience et de bonne foi depuis avril 2022, tout en maintenant un dialogue constructif avec les autorités.

    Cependant, face à l’inaction du gouvernement, et après l’inefficacité des discussions, les syndicats ont décidé de durcir leur mouvement. Cette grève intervient après plusieurs mois de négociations infructueuses et est considérée comme une mesure de pression pour forcer le gouvernement à respecter ses engagements.

    Tous les membres du personnel de l’ESU, qu’ils soient académiques, scientifiques, administratifs, techniques ou ouvriers, sont appelés à respecter strictement cette grève et à faire respecter l’ordre dans toutes les institutions de l’enseignement supérieur et universitaire du pays. Cette mobilisation concerne l’ensemble du territoire national, impliquant les établissements d’enseignement supérieur de toutes les provinces.

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    Le Ban Syndical s’appuie sur l’article 39 de la Constitution de la République Démocratique du Congo, qui reconnaît et garantit le droit à la grève. En lançant cette grève générale, les syndicats de l’ESU entendent défendre non seulement leurs droits légitimes, mais aussi ceux de l’ensemble du personnel du secteur.

    Edith Kazamwali

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