La LUCHA (Lutte pour le Changement) annonce des actions de grande envergure à partir du 2 novembre 2024 si le gouvernement congolais ne prend pas de mesures concrètes pour rétablir l’enseignement dans les écoles primaires publiques. En effet, les écoles publiques de la République Démocratique du Congo (RDC) sont à l’arrêt depuis le 2 septembre 2024, totalisant ainsi 40 jours sans cours en raison d’une grève générale des enseignants.
« La suspension des cours dans les écoles primaires hypothèque gravement l’avenir de notre pays et expose nos enfants à un avenir incertain. Pour éviter ce scénario, la LUCHA annonce des actions de grande envergure à partir du 2 novembre 2024 si aucune mesure concrète n’est prise par les autorités pour rétablir l’enseignement dans les écoles primaires publiques. Nous appelons les parents, les autorités scolaires et toute la société civile à se mobiliser pour garantir la reprise des cours. Il en va de l’avenir de nos enfants et de toute la nation », dit le mouvement citoyen.
La LUCHA rappelle que cette grève est le résultat de conditions de travail inacceptables imposées par le gouvernement après l’instauration de la gratuité de l’enseignement primaire. Elle constate que bien que cette mesure, adoptée en 2020, vise à rendre l’éducation accessible, le gouvernement n’a pas assuré une rémunération décente pour les enseignants.
Les enseignants matriculés se retrouvent sans salaire adéquat, tandis que leurs collègues non matriculés travaillent pratiquement sans rémunération.
La LUCHA souligne que, bien que la gratuité ait permis à de nombreux enfants défavorisés de retourner à l’école, elle ne doit pas se faire au détriment des élèves privés de cours et des enseignants dont les conditions de travail demeurent précaires. Les conséquences de cette situation pourraient être catastrophiques, exposant les enfants à un avenir incertain.
La situation est aggravée par la répression des mobilisations pacifiques. Des écoliers de Matadi, qui manifestaient pour réclamer la reprise des cours, ont été brutalement dispersés par des forces de l’ordre le 7 octobre 2024. Ces violences, contraires à l’article 26 de la Constitution qui garantit le droit de manifester, révèlent une dérive inquiétante des autorités et un manque de respect pour les droits fondamentaux.
La LUCHA exige donc que le gouvernement réponde aux revendications salariales légitimes des enseignants pour permettre la reprise immédiate des cours. Elle salue également l’ouverture d’un procès concernant la répression des écoliers de Matadi et appelle à ce que les responsables de ces actes soient traduits en justice.
La LUCHA appelle enfin les parents, autorités scolaires et toute la Société civile à se mobiliser pour garantir la reprise des cours, soulignant que l’éducation est essentielle non seulement pour les enfants, mais pour l’avenir de toute la nation.
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