Les personnes tuées lors des manifestations anti-Monusco du 25 au 27 juillet dernier dans la ville de Goma au Nord-Kivu, ont été inhumées ce vendredi 5 août 2022, après une messe tenue à l’esplanade du stade de l’Unité.
Au total, 10 corps des victimes ont été présentées devant une immense foule, parmi eux des autorités, députés, ainsi que des activistes des mouvements citoyens.
Après la messe, ces corps ont été conduits en leur dernière demeure, au cimetière de Makao à Kibumba, dans le territoire de Nyiragongo.
Depuis tôt la matinée, les habitants de Goma ont répondu massivement à l’appel de la ville morte lancé ce vendredi, en vue de compatir avec leurs compatriotes. Toute la journée, les activités socio-économiques sont restées paralysées dans plusieurs coins de la ville.
Sur les artères principales, des milliers de personnes étaient rassemblées pour manifester leur soutien aux familles des victimes, scandant des chansons hostiles envers la Monusco, et portant des banderoles portant des messages demandant le départ de la mission onusienne en RDC.
De passage à une base de la Monusco, où 3 personnes avaient été blessées lors de ces manifestations, une altercation a opposé des habitants en colère aux casques bleus, alors que le cortège funèbre se rendait au cimetière.
Présent à cette cérémonie d’inhumation, le député provincial Adrien Syasemba, élu de Goma, appelle les autorités à adopter des mécanismes efficaces pour sécuriser les populations. Il demande aussi la création d’un mausolée de souvenir pour les victimes.
De son côté, Jack Sinzahera du collectif Amka Congo, annonce qu’en dépit de ces morts, les manifestations vont s’intensifier jusqu’au départ de la mission onusienne qui selon lui, a montré ses limites.
Freddy Ruvunangiza à Goma