Le gouvernement congolais procèdera ce lundi 2 septembre 2024 à l’inhumation de 200 corps de personnes déplacées, victimes de la guerre d’agression rwandaise, dans plusieurs localités de la province du Nord-Kivu.
Le service provincial du protocole d’État a annoncé cette cérémonie dans un communiqué officiel publié ce samedi 31 août 2024. Les funérailles débuteront à l’esplanade du stade de l’Unité et se poursuivront au cimetière du « Génocost » de Kibati (Nyiragongo), où un mémorial pour les victimes a déjà été érigé par les autorités.
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Une importante délégation du gouvernement congolais en provenance de Kinshasa est attendue à Goma pour assister aux funérailles. Cette délégation comprendra plusieurs ministres du gouvernement Suminwa, des députés nationaux ainsi que des journalistes, selon plusieurs sources.
Cependant, cet enterrement suscite des interrogations et de l’indignation parmi les habitants de Goma.
Certains doutent de l’authenticité de cette annonce gouvernementale, tandis que d’autres y voient une tentative de détourner l’attention du public et de saboter la manifestation prévue ce lundi par la Société civile du Nord-Kivu, les mouvements citoyens et les groupes de pression, qui vise à protester contre l’arrivée des militaires de la Kenya Defence Forces (KDF) sous l’égide de la MONUSCO.
« Il est troublant de constater que les autorités provinciales ont choisi ce lundi pour procéder à cet enterrement, avec un chiffre de 200 qui suscite l’incrédulité générale. Où ces corps ont-ils été gardés tout ce temps ? La réalité semble plus complexe : ce même lundi, la Société civile de Goma avait déjà prévu une journée ville morte, sans aucune activité. Les autorités militaires ont choisi ce même jour pour organiser des obsèques, ce qui laisse penser qu’une vérité bien plus sombre est dissimulée derrière ces événements. » s’est questionné Johnson Ishara Butaragaza, cadre de l’opposition politique en province.
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Il convient de noter que ces 200 corps de victimes de la guerre d’agression rwandaise viennent s’ajouter à d’autres déjà inhumés à Kibati, suite au récent bombardement des sites des déplacés de Lushagala et de la 8ème CEPAC à Mugunga, à l’Ouest de Goma.
Freddy Ruvunangiza, depuis Goma