Le collectif des mouvements citoyens et groupes de pression du Nord-Kivu fustige « l’inaction » de la part des autorités de la RDC, face à la spoliation des espaces du domaine public, en l’occurrence l’une des concessions de la Société Abattoir de Goma (SABAGO), par des particuliers se réclamant comme « ayant droit ».
Au cours d’un entretien avec la presse locale, cette structure citoyenne indique qu’il est impérieux que l’autorité provinciale suive de près ce dossier et dont les informations actuelles tendent à faire croire que la ville de Goma risque d’être privée d’un abattoir les jours à venir.
«Nous mettons en garde certaines autorités qui seraient derrière cette spoliation parce que cela ne demande même pas de rappeler que l’état congolais a des parts dans la société SABAGO. Cette dernière a même une lettre de cession pour cette concession. Entant que mouvement citoyen, ce que comme le dossier est encore en justice, il serait mieux que le gens cessent d’acheter des portions et lopins de terre dans cette concession qui appartient, jusqu’à preuve du contraire, à la société SABAGO», déclare l’activiste Espoir Mwimuka, membre de cette dynamique
Cette structure citoyenne regrette de constater que plusieurs espaces du domaine public sont devenus actuellement la cible des particuliers, notamment des grands opérateurs économiques de la ville qui s’en accaparent.
« Le collectif des mouvements citoyens et Groupes de pression du Nord-Kivu reste dubitatif au rapport que donnera la commission dans le dossier de spoliation en ville de Goma suite à son prémices biaisé dit-on on ne peut pas être juge et partie et cela se prouve suite à l’omission volontaire de plusieurs cas des spoliations à l’instar de L’affaire SABAGO, Foyer Social, TZF, Concession musulmane, Cimetières de l’ITIG, Bureau du P2, la parcelle du Rond point de banque, tribunal de commerce, affaire concession Bifuko Kabumba contre Azarias à Kituku ainsi que Kisuma (Masisi) » insistent ces activistes.
Et d’ajouter:
« Nous demandons l’implication du Chef de l’Etat dans les affaires foncières que les autorités en province traitent avec complaisance, pourtant source de plusieurs conflits et insécurité dans la ville de Goma et réitérons notre souhait de la mise en place d’une commission nationale ad hoc qui sera cette fois-ci indépendante et inclusive qui prendra en compte les revendications légitimes des citoyens victimes des actes de certaines gens dont les autorités, les magistrat, les juges et plusieurs opérateurs économique qui composent ce cartel mafieux. »
Notons que ce vendredi 5 mai, la tension est montée au site TZF au quartier Mapendo en commune de Goma, où des centaines d’habitants sont sommés de quitter cet espace depuis quelques jours, par un particulier. À la suite de ces tensions, les activités ont été paralysées. Des jeunes ont érigé même des barricades sur plusieurs tronçons routiers dans cette entité, dont certains ont été interpellés par les forces de l’ordre puis relâchés quelque temps après.
Freddy Ruvunangiza à Goma