« Trois personnes m’avaient violé en présence de mes enfants en 2002 ». Ce témoignage est d’une survivante des violences sexuelles, à l’occasion de la commémoration du Génocide Congolais ce vendredi 02 Août 2024. Une commémoration organisée par la Société Civile du Sud-Kivu.
Sous émotion, cette maman a affirmé que c’était à minuit, lorsqu’elle dormait avec ses enfants que des militaires s’étaient introduits dans sa maison par force et ont poussé violemment ses enfants. Ces hommes en uniformes lui obligeront d’enlever ses habits en présence de toute sa famille.
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« Quand j’avais vu l’état de celui qui me demandait d’ôter les habits et en tant que mère de famille, je m’étais dit que ce n’était pas possible. Ce n’est pas moi qui avais accepté mais ce sont eux parce que ce qu’ils le disaient et je ne pouvais plus m’y opposer. Quand ils avaient terminé leur affaire, ils avaient volé tous mes objets ménagers ».
En l’absence de son mari, les familiers avaient constaté qu’elle a été violée par les interahamwe. Elle a alors été chassée et ses enfants ont mené une vie difficile.
Ce viol avec extrême violence s’est soldé par une grossesse. Sa fille a aujourd’hui 21 ans. Elle n’a pas eu la chance d’étudier.
Son mari revenu du voyage n’a plus supporté de vivre avec son épousée victime de viol. Depuis, elle vit une situation difficile après lui avoir transmis « la maladie ».
Ce témoignage de viol de cette femme illustre la cruauté avec laquelle les groupes et hommes armés ont utilisé ce crime comme une arme de guerre. Objectif : détruire le tissu familial et terroriser les communautés congolaises.
Soulignons que la justice n’a jamais été rendue dans le cadre de différentes guerres infligées injustement à la RDC, surtout dans la partie Est. Pour rendre hommage aux victimes du génocide congolais, des croix ont été placées par la Société Civile du Sud-Kivu à la place des survivants à Nguba dans la commune d’Ibanda à Bukavu avant la cérémonie officielle dans la grande salle du Collège Alfajiri
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