La Société Civile forces vives de Fizi en province du Sud-Kivu; demande à Denis Mukwege de plaider auprès du Gouvernement; pour que le 30 décembre soit décrété « Journée nationale de commémoration des massacres en RDC »
Dans un mémorandum lui adressé, cette structure citoyenne dit avoir constaté une recrudescence des violations des droits humains. Elle annonce par la même occasion qu’elle organisera une marche pacifique ce 30 décembre, pour demander notamment la mise en œuvre des recommandations du Rapport Mapping.
«Nous avons pris l’initiative d’organiser une marche pacifique dans toute l’étendue du territoire au soir de cette année; après avoir constaté la recrudescence des violations de droits humains dans la province du Sud-Kivu en particulier; et en RDC en général, pour demander avec déférence au prix Nobel de la paix 2018 d’amener le gouvernement Congolais; à décréter le 30 Décembre de chaque année comme une « journée nationale de commémoration des massacres en RDC »; avant, pendant ou après la cérémonie commémorative du 22ème anniversaire des massacres de Makobola et ses environs organisée du 29 au 30 décembre 2020. Mais aussi accentuer la pression sur l’application stricte du Rapport Mapping; et voir la mise en œuvre des recommandations du Rapport Mapping constituent notre cheval de bataille.» dit-il.
Dans ce communiqué signé par son Président M’Mambelwa Esube Philos, la Société Civile de Fizi rappelle plusieurs massacres commis dans différentes entités du Sud-Kivu. C’est comme du 30 au 31 décembre 1998, où s’est orchestré à Makobola, rappelle-t-elle, un « horrible » massacre par les combattants du RCD; «au cours duquel ils ont tué en masse 1.405 personnes.» Ou encore l’enregistrement de nombreux massacres, entre autres à Kipombo/Mwenga; à Lemera/Uvira, à Abala/Fizi, le 28/10/1996, Kasika/Mwenga, à Katogota/Uvira, à Mutarhule; et le massacre de Kipupu qui a été récemment été commis sur plus de 200 personnes.
Cette structure dénonce enfin l’injustice et l’impunité, à l’encontre des auteurs des massacres passés et présents contre des populations de l’Ituri; de Beni, Yumbi, du Kasai, de Tingitingi, ainsi que les fosses communes de Maluku. L’application des recommandations du Rapport Mapping devrait selon elle, permettre l’amorçage des mécanismes de justice transitionnelle, pour que les victimes soient rétablies dans leurs droits.
Museza Cikuru