Au moins 7 personnes sont mortes dans un naufrage tragique d’une pirogue sur le lac Tanganyika près du village Kasesela dans le secteur de Ngandja, territoire de Fizi dans le sud de la Province du Sud-Kivu. Le drame a eu lieu le samedi 9 novembre 2024 vers 17 heures.
D’après des sources du Réseau Local de Protection des Civils (RLPC), l’embarcation en bois transportait plusieurs personnes. Les passagers venaient du village Nguma pour Kasesela.
Lire aussi : Baraka : naufrage de quatre pirogues à la suite d’un vent violent sur le lac Tanganyika
Ils avaient, avec eux, une mère accouchée et son enfant dans une ambiance festive et nombreux en état d’ébriété.
« Nous sommes endeuillés par le naufrage d’une pirogue qui transportait des personnes parties ramener une mère accouchée de la maternité à Nguma pour l’amener à Kasesela. Plusieurs personnes sont décédées sur place y compris la mère et son enfant. Plusieurs autres sont disparues à l’heure actuelle et les recherches se poursuivent », disait un habitant de Kasesela.
Résultat : au moins 7 morts sur la dizaine des passagers. Parmi les morts, on note cinq adultes et deux enfants. Au moins cinq corps sont déjà sortis de l’eau et enterrés. D’autres personnes ont réussi à nager et sont sorties de l’eau.
« Les passagers étaient en grande partie ivres, célébrant une naissance, lorsqu’ils ont tenté de traverser vers Kasesela. C’est à ce moment-là que la pirogue a chaviré ainsi causant la mort de plusieurs personnes. L’excès d’enthousiasme, combiné au manque de mesures de sécurité, serait l’une des causes du naufrage » a confirmé Jean Ngalula, Chef de Village Nguma 1 cité par nos confrères de FiziNews24.
Ce mardi 12 novembre, des sources locales rapportent à La Prunelle RDC un bilan d’au moins neuf corps de personnes mortes déjà retrouvés. Un bilan non encore confirmé par des sources officielles. Les recherches se poursuivent pour retrouver d’autres personnes.
Le lac Tanganyika, l’un des plus grands lacs d’Afrique, est une source de vie et un espace de voyage pour des milliers d’habitants de plusieurs pays de la sous-région des grands-lacs. Cependant, son climat changeant et ses vagues parfois imprévisibles représentent un danger constant pour ceux qui travaillent sur ses eaux.
Cet incident rappelle plusieurs autres naufrages qui ont eu lieu sur le Tanganyika et le lac Kivu. Il arrive surtout alors que les autorités de la République démocratique du Congo ont pris un certain nombre des mesures pour sécuriser le transport lacustre dans le pays et spécialement dans l’Est de la RDC. Des mesures visiblement non respectées dans plusieurs parties du Sud-Kivu.
Marina Mwanda