Intervenons-nous

Les épreuves de l’Examen édition 2022-2023 se sont clôturées ce jeudi 29 Juin 2023 sur toute l’étendue du territoire national. A Goma, des élèves ont déchiré leur uniforme scolaire en signe de rupture avec l’école secondaire.

Dans plusieurs centres de passation de l’Examen d’Etat, ce sont les mêmes scènes. Plusieurs élèves, filles et garçons ont un uniforme scolaire déchiré devant des curieux étonnés.

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Oui, c’est la fin de l’Examen d’Etat qui aura pris 4 jours pour boucler la boucle d’une année scolaire émaillée de plusieurs problèmes dans la ville de Goma, tant sur le plan sécuritaire que sur le plan social. L’éphorie est totale en attendant la proclamation des résultats par le Ministère de l’Enseignement Primaire Secondaire et Technique (EPST).

Mais pour ces élèves, rien à faire : il faut d’abord célébrer la fin de cette étape. Une élève que nous avons croisé à moitié nue explique que l’uniforme a été déchiré par sa volonté pour marquer une rupture totale avec l’école secondaire.

Cela n’est pas nouveau mais un phénomène devenu habituel après chaque Exetat en République démocratique du Congo.

« Nous avons la joie de terminer les épreuves aujourd’hui car porter l’uniforme est fatiguant. C’est pourquoi moi j’ai déchiré ma jupe. Vous voyez des collègues qui viennent de déchirer leurs pantalons aussi et chemises car on ne veut plus retourner à l’école », explique l’élève Kabuo à LaPrunelleRDC.CD.

Prudence chez Justin, élève à l’école du Cinquantenaire qui préfère attendre les résultats de l’Examen d’Etat avant de déchirer son uniforme.

« Ce n’est pas bon de déchirer les chemises, pantalons ni jupes car on ne sait pas si on a satisfait à l’examen ou c’est l’échec qui nous attend. C’est de la folie. », dit-il.

Cette situation n’a pas laissé des nombreux parents indifférents. Certains estiment que déchirer l’uniforme n’est « signe de rien » dans une province où des habitants vivent sous le seuil de pauvreté. D’autres se disent « choqués » que les élèves exposent des parties intimes en pleine rue.

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C’est donc une étape franchie pour des nombreux élèves du secondaire au Nord-Kivu alors que certains de Masisi et Rutshuru n’ont pas eu la chance de passer ces épreuves dans leurs milieux d’origine à cause de la guerre.

Des nombreux déplacés de guerre présents à Goma ont eu la chance de passer leurs examens sur place.

Bienfait Tumsifu, depuis Goma
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