S’exprimant du haut de la tribune des Nations-Unies ce mardi 21 septembre à l’occasion de la 76ème session de l’Assemblée générale, Félix Tshisekedi, Président de la RDC et Président en exercice de l’Union africaine, a indiqué que la victoire contre la pandémie du Covid-19 ne sera possible et durable, que si le combat demeure «une affaire de tous» et que l’on atteigne un taux d’immunité collective suffisant, pour l’ensemble de l’humanité.
Celui-ci a fait savoir que l’Afrique n’a pas croisé les bras et n’entend point capituler devant une quelconque fatalité du destin. Ainsi, Félix Tshisekedi a demandé le soutien de l’organisation mondiale de la santé, et des institutions scientifiques spécialisées, aux chercheurs africains de renommée mondiale en sciences médicales qui ont mis en place une gamme des remèdes efficaces contre le Coronavirus.
« L’Afrique a mis en place une stratégie continentale commune contre la COVID-19. Dans ce cadre, elle a créé un Fonds de réponse à la COVID-19 et lancé une plate-forme de fournitures médicales pour garantir à tous ses pays, l’accès aux équipements et fournitures nécessaires. L’Afrique a signé, le 28 mars 2021, par le canal de l’African Vaccine Acquisition Trust (AVAT), un accord pour l’achat de 220 millions de doses de vaccins et certains pays africains ont initié le projet de création de l’Agence Africaine des Médicaments ; d’autres produisent déjà des vaccins sous licence. D’ici janvier 2022, le nombre de vaccins à distribuer dépassera, dans notre continent, les 25 millions par mois. Des chercheurs africains de renommée mondiale en sciences médicales ont proposé une gamme des remèdes efficaces contre le Coronavirus qui méritent d’être soutenus par notre organisation mondiale et les institutions scientifiques spécialisées. A ce sujet, je saisis cette occasion pour remercier tous les partenaires qui ont apporté leur appui aux efforts du continent dans la lutte contre la Covid-19,» a dit Félix Tshisekedi.
L’actuel Président de l’Union africaine a fait savoir que malgré des progrès de la science médicale en ce qui concerne le dépistage de ce virus, et l’invention du vaccin dans un temps « record », le mal est encore loin d’être éradiquer.
«La récurrence de la pandémie qui, comme une hydre, en est à sa troisième vague, plus virulente que les précédentes, notamment en Afrique et dans d’autres contrées du monde, inquiète et consume les espoirs suscités par ces avancées significatives. C’est pourquoi, pour renverser définitivement la tendance actuelle, les actions ci-après me paraissent urgentes : Augmenter la capacité des tests dans les pays qui ne disposent pas des produits de laboratoires requis ; Encourager la recherche médicale et accroître la coopération scientifique entre les institutions universitaires ; Soutenir les politiques de réforme des structures sanitaires et élargir la couverture des soins de santé au plus grand nombre dans les pays en développement. La Covid-19 n’est pas seulement destructrice de vies humaines. Elle est aussi un virus de l’économie mondiale qu’elle a plongée dans la récession, aggravant ainsi notamment la vulnérabilité et la dépendance des économies des pays pauvres dont beaucoup sont africains,» explique-t-il.
Félix Tshisekedi soutient ainsi que cette bataille de lutte contre la pandémie ne peut être gagnée que dans le cadre d’un effort commun, et sur base d’une feuille de route définie ensemble. D’après lui, cela exige un partage des responsabilités et plus d’équité dans la complémentarité que commandent la mondialisation de leurs économies et la globalisation des enjeux internationaux.
Abiud Olinde