Le gouvernement Sylvestre Ilunga investi le 4 septembre 2019 totalise une année en RDC. Celui-ci se félicite du cheminement de la coalition FCC-CACH, en dépit des multiples tensions internes.
Selon le porte-parole du gouvernement, les remous observés au sein des deux partis ne peuvent donner lieu à une rupture; pour la simple raison qu’ils demeurent la «pierre angulaire de ce mandat».
David-Jolino Makelele indique que malgré la zone de turbulence que traverse la coalition au pouvoir; «l’heure n’est pas la rupture».
«La coalition demeure la pierre angulaire des institutions au cours de ce mandat de 5 ans parce qu’il n’y a pas d’alternative à cela. Le président Tshisekedi et Kabila ont accepté l’un à l’autre cette formule parce qu’en dehors de ça, c’est la chienlit. L’intérêt du pays veut que nous soyons dans cette coalition-là plutôt que dans une cohabitation qui sera porteuse des germes de dislocation du pays.» a-t-il fait savoir au cours d’une interview à la RFI.
“Aujourd’hui, une année après, la coalition FCC-CACH se consolide davantage autour des questions d’intérêt national, ce, en dépit des différentes tensions compréhensibles qui peuvent exister entre différentes sensibilités.”
Au sujet d’un probable remaniement du Gouvernement dont l’objectif serait de diminuer notamment le train de vie des institutions; le porte-parole du gouvernement renvoie la balle au président de la République et au premier ministre.
Pour ce qui est de la démission des ministres de l’Union pour la nation congolaise (UNC) du gouvernement après la condamnation à 20 ans de prison du leader du parti, Vital Kamerhe, vécue comme une trahison de la part du chef de l’Etat de son partenaire de Cap pour le changement (CACH) par une certaine opinion; Jolino Makelele, cadre de l’UNC, soutient qu’il n’est pas question pour eux (ministres de l’UNC) de quitter le gouvernement; d’autant plus que «Vital Kamerhe tient à sa parole, il a dit qu’il est fidèle à Félix Tshisekedi, il est fidèle à la coalition; donc il n’ y a de raison pour nous de prendre une direction qu’il n’a pas tracée.»
Disons que la coalition FCC-CACH au pouvoir est divisée sur plusieurs questions. C’est notamment sur la désignation des animateurs de la CENI, les récentes nominations de Tshisekedi dans l’armée et la magistrature; ou encore la nomination des juges à la Cour constitutionnelle, qui n’a pas enchanté le camp Kabila.
Museza Cikuru