Le député Justin Mastaki invite les victimes des coopératives d’épargne et de crédit (COOPEC) et toute autre institution de micro-finance tombée en faillite, à se mettre ensemble pour constituer une force qui aura pour mission de mener des actions pacifiques afin de pousser la Banque Centrale du Congo et autres personnes impliquées à rembourser l’argent des victimes.
Cet élu de Bukavu a lancé cet appel ce dimanche 1 Mars 2020 lors d’une conférence-débat organisée dans la salle Marie Claire située sur avenue Patrice Emery Lumumba en Commune d’Ibanda.
« Il ne faudrait pas que les victimes donnent l’impression qu’ils sont déjà fatiguées, que ne peuvent plus se mobiliser, qu’elles ne peuvent plus marcher ou faire des sit-in. C’est important. Lorsque les bourreaux sentent qu’un élu s’implique et que les victimes n’ont pas encore lâché, ça fera peur jusqu’à ce que les responsabilités soient tirées à tous les stades, » a dit le député Mastaki.
Au cours de ces assises dans lesquelles ont pris part, bon nombre de victimes des coopératives d’épargne et institutions de micro-finance tombées en faillite au Sud-Kivu, Justin Mastaki a expliqué que dans un pays de droit, les institutions de micro-finance ne peuvent pas s’approprier l’argent épargné par la population sans que leurs responsables ne soient inquiétés par la Justice.
« Il faut mutualiser les efforts, ces victimes doivent retrouver leur droit. Elles ont droit au remboursement de leur épargne. C’était quand même bizarre qu’un problème de cette ampleur puisse surgir dans une ville comme la nôtre mais qu’on sente pas l’apport des élus » , a renchéri Justin Mastaki.
Il indique que la Banque Centrale qui avait octroyé à ces COOPECs les documents nécessaires pour fonctionner a aussi l’obligation de s’impliquer pour que les victimes recouvrent leur droit.
Par ailleurs, il précise qu’au niveau de Kinshasa, entant que membre de la commission économique et financière de l’Assemblée Nationale, il va faire pression pour que la voix des victimes soient entendue au plus haut niveau
Irenge Bagenda Ibag
2 commentaires
Il y a lieu en fait de se poser la question du retard pris dans la liquidation du patrimoine constitué par ces IMF afin de désintéresser les victimes. Qu’attend la Banque Centrale – ou les liquidateurs qu’elle avait nommés – pour en prendre l’initiative ?
Un acte à encourager. Les gestionnaires véreux et malveillants doivent être poursuivis et l’épargne du public doit être remboursée. Faites tout, mes chers frères et sœurs, pour recouvrer vos droits.