Le territoire de Mwenga dans la province du Sud-Kivu fait face depuis un certain temps, à l’exploitation minière de la part des sociétés minières chinoises, qui sont accusées d’œuvrer illégalement dans différentes chefferies de ce territoire.
Après l’intéressement récent du Gouvernement sur cette question, à la suite des différentes dénonciations, Laban Kyalangalilwa, l’un des notables du territoire de Mwenga, regrette cependant le fait qu’il s’observe selon lui, une discrimination dans les différentes revendications, sur la présence de ces sociétés chinoises en territoire de Mwenga.
Celui-ci dit ne pas comprendre comment toute l’attention est plus focalisée sur la seule chefferie des Wamuzimu, alors que lesdites sociétés « dévastent » tout le territoire de Mwenga.
« La chefferie de Luindi est également touchée par la mafia de ces entreprises minières chinoises dont Yellow Water Ressource SARL, mais la notabilité du territoire de Mwenga ne fait écho qu’uniquement de la chefferie des Wamuzimu. Par exemple, à Kasika dans le groupement d’Ihanga, localité Butongo, plus de 500 hectares sont déjà totalement rasés avec plus de 2.000 palmeraies, étangs piscicoles, riz, maniocs, haricots détruits, des routes razziées en pleine vallée des rivières Kadubo, Kombe et Luindi, » soutient-il.
Laban Kyalangalilwa s’étonne de voir que les mêmes personnes qui étaient dernières lesdites entreprises pour détruire l’environnement, se retrouvent encore dans la délégation de certains enquêteurs qui arrivent sur le lieu.
« On ne sait pas comprendre que ça soient les mêmes personnes qui ont accompagnées les sociétés chinoises pour détruire le territoire de Mwenga soient au premier plan pour accompagner les enquêteurs. C’est une fuite en avant. Le scénario d’un voleur qui crie aux voleurs. La notabilité de Mwenga doit faire l’introspection car viendra le jour que chacun répondra de sa complicité« , dit-il.
Ce notable par ailleurs de voir que même la délégation des députés provinciaux qui sont partis en mission afin de se rendre compte de la violation du code minier par ces sociétés chinoises dans le territoire de Mwenga se soit limité à Wamuzimu, sans arriver à Butongo en chefferie de Luindi pour s’imprégner également de la situation sur place, ni même y faire allusion dans leurs différentes déclarations.
Abdallah Mapenzi
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