Le député provincial Jean-Paul Paluku Ngahangondi a été transféré ce mardi 8 février 2022 au cachot de l’auditorat militaire de garnison de Goma au Nord-Kivu, après 48 heures de détention à l’Agence nationale de renseignement (ANR) dans la ville de Goma. Le matin de ce mercredi, il a été transféré à la prison centrale de Munzenze à Goma.
Selon sa Cellule de communication, le député Jean-Paul Ngahangondi est accusé d’être derrière les manifestations contre l’état de siège, qui se sont organisées dans la province du Nord-Kivu, et plus particulièrement dans la ville et le territoire de Beni.
Ce que réfute la Cellule de communication, qui continue de croire en sa libération, car selon elle, cette accusation portée contre lui est «gratuite».
Notre source rappelle à l’opinion que le député Jean-Paul Paluku Ngahangondi « a toujours respecté les différentes lois de la République dans sa façon de servir ses électeurs ». «En dénonçant les massacres des populations dans son fief électoral, il ne fait pas rappeler à l’autorité l’urgence de protéger les civils,» a indiqué Prince Bagheni, membre de sa cellule de Communication.
Signalons que dans ses récentes sorties médiatiques, le député provincial Jean-Paul Ngahangondi a vivement critiqué la passivité des autorités de l’état de siège, en ce qui concerne la restauration de la paix dans plusieurs zones de la province du Nord-Kivu.
Jusqu’ici, trois députés dont un national et deux provinciaux, sont déjà arrêtés par les autorités de l’état de siège au Nord-Kivu, après avoir appelé à la fin de cette mesure exceptionnelle, ou à sa restructuration. Le procès en flagrance contre le député national Josué Mufula a d’ailleurs commencé ce mardi 8 février à Goma.
Magloire Tsongo depuis Goma