Le Réseau des Associations des Professeurs des Universités et Institut Supérieurs du Congo (RAPUCO) annonce qu’il entamera une grève sèche au sein des établissements de l’ESU, à partir de ce mercredi 5 janvier 2022.
Leur mouvement de grève a été annoncé ce lundi 3 janvier 2022, à l’issue d’une réunion des présidents du RAPUCO.
Les Professeurs ont évalué l’état d’avancement des démarchés entreprises auprès des instances de la République habilités en vue de l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail.
Ces derniers estiment que le « mauvais traitement » infligé aux Professeurs à travers le pays, serait dû à la « mauvaise foi » du Gouvernement de la République
«Le RAPUCO constate avec amertume la mauvaise foi manifeste du Gouvernement de la République qui continue à maintenir les professeurs dans des conditions de vie et de travail d’une précarité sans pareil,» dénonce-t-il.
Concernant les récentes nominations effectuées dans certains établissements par le Ministre de l’ESU, les Professeurs estiment que le gouvernement doit respecter les principes de promotion établis par les textes légaux et règlementaires de l’ESU.
«S’agissant de récentes nominations, autant que des précédente, le RAPUCO constate également que non seulement celles-ci ne respectent pas les principes de promotion établis par les textes légaux et réglementaires, mais aussi qu’elles se caractérisent par des mouvements du personnel de nature à compromettre la paix sociale chèrement acquise au sein de certains établissements de l’ESU,» indiquent-t-ils.
Le RAPUCO décide ainsi de de lever les mesures de suspension des grèves dans tous les établissements de l’ESU.
«En conséquence, un mouvement de grève générale et sèche débute ce mercredi 5 janvier 2022 à 7h30 pour une durée de 21 jours renouvelable après évaluation. Le RAPUCO reste ouvert à tout échange de nature à apporter des réponses concrètes aux revendications légitimes des professeurs,» annonce-t-il.
La semaine dernière, des Professeurs de l’UPN à Kinshasa avaient déjà annoncé qu’ils entament dès ce mercredi, jour de la rentrée académique, un mouvement de grève, suite à la non tenue des promesses du Gouvernement, notamment en ce qui concerne la suppression de l’impôt professionnel sur la rémunération (IPR) qui, d’après eux, réduit leurs pouvoirs d’achat et les fait perdre « plus de la moitié de salaire » .
Pour ces mêmes motifs, les membres du Corps académique et scientifique de l’Université de Lubumbashi ont également annoncé qu’il n’y aura pas de reprise de cours dans leur établissement ce mercredi. Dans un communiqué, ces derniers ont dénoncé un « chapelet » de promesses du Gouvernement, non tenues jusqu’ici.
D’autres revendications des Professeurs sont l’exigence de la prime de recherche, ainsi que la mécanisation des docteurs à thèse et professeurs associés.
Christian Bagaya