Le discours du président congolais Félix Tshisekedi à la nation, tenu à Kinshasa, continue de diviser profondément l’opinion. Ce mardi 8 décembre 2025, 24 heures après l’allocution, certains habitants de Bukavu ont partagé leurs réactions sur le micro de La Prunelle RDC.
Pour certains, le président a réaffirmé avec force la souveraineté nationale et dénoncé l’agression extérieure, un message perçu comme porteur d’espoir.
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Selon Mulonda Alain, le discours semble marquer un tournant, malgré l’historique d’accords souvent non respectés.
« Le message renforce la confiance des citoyens, en particulier parce qu’il ne s’agit pas de simples promesses, mais d’engagements concrets. Si les accords sont respectés, cela pourrait réellement changer la donne. »
Le président a abordé plusieurs thématiques majeures, notamment la diplomatie, la sécurité, la politique intérieure, l’économie et la vie sociale. La situation sécuritaire dans l’Est de la RDC reste une priorité, avec un engagement ferme à mettre fin aux conflits, malgré la recrudescence des combats à Uvira et dans certaines localités du Sud-Kivu.
Sur le plan diplomatique, Félix Tshisekedi a accusé le Rwanda de ne pas respecter les engagements pris, notamment après l’accord de paix de Washington, tout en rassurant que cet accord ne compromet ni l’intégrité territoriale ni les ressources du pays, et qu’aucune amnistie n’est prévue pour les auteurs de crimes graves.
D’autres habitants jugent le discours déconnecté de la réalité quotidienne. Les critiques portent sur le chômage élevé, l’insécurité persistante malgré les accords de paix, les coupures d’électricité, le manque de moyens dans les hôpitaux, la hausse des prix alimentaires et l’état dégradé des infrastructures.
Pour Amani Songa, malgré les promesses sur l’emploi, la paix, l’agriculture, l’électricité et la santé, peu de progrès concrets sont visibles.
« L’insécurité persiste, les jeunes sont sans emploi, les hôpitaux manquent de moyens, et les coupures d’électricité restent fréquentes. Les Congolais attendent désormais des actions concrètes, pas seulement de beaux discours. »
Elie Akilimali estime que le discours s’inscrit dans une continuité politique, mais révèle une fragilité de la crédibilité présidentielle face à l’absence de réalisations tangibles.
« Le président tente de maintenir l’espoir, mais soulève des doutes sur la volonté ou la capacité réelle à changer les choses. »
Pour Julien Namegabe, le discours apparaît centré sur Kinshasa et sur certaines priorités, sans réellement prendre en compte les besoins de l’ensemble des Congolais.
« Un discours trop plaintif, trop concentré sur la capitale. Il parle de questions qui ne touchent pas l’essentiel des Congolais et reste basé sur des intentions, pas des réalisations. ».
Vinciane Ntabala