Comme le Dr. Denis Mukwege, 29 députés français demandent au Président de la République Emmanuel Macron; de ne plus recevoir des dirigeants des pays, impliqués dans des massacres en RDC.
Dans une lettre lui adressée le 25 novembre 2020, ces derniers estiment qu’il devrait être envisagé des sanctions contres ces pays; pour décourager l’utilisation du viol comme arme de guerre.
« Nous vous demandons d’accéder à la requête du Dr. Mukwege, exprimée à l’occasion de la remise de son Prix Nobel le 10 Décembre 2018; et ne plus recevoir avec « le tapis rouge » les dirigeants des pays qui utilisent la violence sexuelle pour accéder au pouvoir; et plutôt tracer une ligne rouge contre l’utilisation du viol comme arme de guerre, une ligne rouge qui serait synonyme de sanctions économiques; politiques et de poursuites judiciaires.» disent-t-ils.
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Ces députés ont soutenu la création d’une juridiction internationale; pour poursuivre les auteurs des massacres commis dans l’Est de la RDC depuis 1996. Ils demandent ainsi au Président français de rompre le silence, face aux crimes qui continuent à être perpétrés.
«Monsieur le Président de la République, nous ne cesserons de dénoncer le terrible génocide commis au Rwanda à l’été 1994 contre les Tutsis. Nous savons aussi les liens actuels de la France avec le Président Paul Kagame, le rôle qu’il joue dans la région. Toutefois, aucune diplomatie réaliste ne saurait permettre que le silence et finalement l’oubli; ne s’abattent sur des centaines de milliers de victimes et sur les crimes qui continuent; aujourd’hui même, à être perpétrés. En répondant favorablement aux demandes qui précèdent, vous contribueriez à l’empêcher.» insistent-ils.
Disons que des groupes armés locaux et étrangers opèrent en RDC depuis des dizaines d’années. Outre les affrontements entre eux et avec l’armée, ces derniers n’hésitent pas à s’attaquer aux populations civiles; à travers des pillages, violences sexuelles, tueries, et autres violations des droits humains. Plusieurs dirigeants des pays de la région sont accusés de soutenir financièrement et/ou matériellement ces groupes de rebelles; mais aucune sanction n’a jusque-là été prise à leur encontre.
Museza Cikuru