La Société Civile du Sud-Kivu s’est prononcé pour la énième fois sur la situation politique « confuse et entretenue » qui sévit depuis plusieurs années en province. Une situation dominée par des scènes d’un théâtre politique entre les deux institutions provinciales (Assemblée provinciale et Gouvernement provincial) avec une main « complice » de Kinshasa.
Dans une déclaration rendue publique ce mardi 18 avril 2023 à Bukavu, la Société Civile du Sud-Kivu s’est montrée déçue par le silence « complice » des députés nationaux, sénateurs, notables et autres acteurs de la scène politique au Sud-Kivu qui vivent à Kinshasa face à cette situation qui ne fait que trop durer.
Pour la Société Civile, aucun député, sénateur, ministre ou autre personnalité politique quelconque native du Sud-Kivu digne de son nom, ne devrait rester indifférent face à une situation qui fait perdre à la province sa notoriété.
« Où sont passés les sénateurs élus en province, les députés nationaux, les députés provinciaux, les pseudos notables du Sud-Kivu vivant à Kinshasa ? Et ceux dits abusivement autorités morales des différents partis politiques au pouvoir au Sud-Kivu, pour qui voulez-vous finalement quand la province, votre province, au nom de laquelle vous siégez dans les institutions nationales perd sa notoriété et pourrit faute de vos agents que vous avez imposé pour la gestion de cette province ? En quoi êtes-vous vraiment sénateurs, députés nationaux, ministres, autorités morales, notables du Sud-Kivu ? En quels termes pensez-vous vraiment revenir bientôt auprès de nous population pour solliciter nos suffrages pendant que vous ne vous souciez nullement pas de cette situation dans la province qu’on détruit sous votre complot et complicités ? Nous vous disons d’ores et déjà de ne plus revenir, nous allons nous prendre en charge. Quel que soit ce que vous allez dire, nous allons appliquer notre principe de Zéro élu, réélu,» prévient la Société Civile.
Et d’ajouter : « Le Sud-Kivu mérite mieux, ayons pitié de cette province. La population du Sud-Kivu exige de vous une amende honorable face à cette situation politique qui vous déshonore et vous disqualifie profondément ».
Pour la Société Civile du Sud-Kivu, cette crise politique confuse et entretenue qui ne fait que déshonorer le peuple Sud-Kivutien doit immédiatement prendre fin. Elle a invité les députés, sénateurs, notables et autorités morales vivant à Kinshasa au respect du souverain primaire qui est le peuple, en se désolidarisant des individus qui gèrent mal la province.
« Nous devions tous avoir honte de soutenir les individus qui ne représentent pour vous aucun enjeu électoraliste, en lieu et place des institutions et de la volonté du peuple que vous représente » insiste-t-elle.
Bertin Bulonza