Le seuil symbolique du million de morts suite au Covid-19 a été dépassé ce lundi 28 septembre 2020 dans le monde; depuis l’apparition du virus en décembre dernier à Wuhan en Chine.
Au total, plus de 33 millions de cas d’infection ont été officiellement diagnostiqués jusque ce mardi dans le monde; alors que plus de 23 millions ont quand même été guéris.
Les Etats-Unis sont le pays le plus touché tant en nombre de morts que de cas confirmés; avec plus de 204.000 décès pour plus de 7 millions de cas recensés. Après l’Amérique, les pays les plus endeuillés sont le Brésil, avec plus de 142.000 morts, l’Inde (plus de 96.000), le Mexique (plus de 76.000) et le Royaume-Uni (plus de 42.000).
Selon le Secrétaire Général de l’ONU qui a indiqué que le monde vient de franchir le «palier tragique» du million de morts de la Covid-19; «il ne faut jamais perdre de vue chacune de ces vies».
«Ce chiffre est étourdissant», a reconnu António Guterres, dans une déclaration publiée dans la nuit de lundi à mardi.
«C’était des pères et des mères, des maris et des femmes, des sœurs et des frères, des amis, des collègues.» a-t-il rappelé, ajoutant que la douleur a été décuplée par la cruauté de cette maladie.
Bilan bien plus élevé qu’Ebola
Le bilan en termes de décès du nouveau coronavirus est déjà bien plus élevé que celui du pourtant redoutable Ebola, dont l’émergence remonte à 1976. La dernière flambée de maladie à virus Ebola a tué en République démocratique du Congo (RDC) près de 2.300 personnes entre août 2018 et fin juin 2020.
Si on additionne toutes les épidémies d’Ebola depuis plus de quarante ans, ce virus a fait au total environ 15.000 morts, exclusivement en Afrique. « Pour Ebola, on ne peut pas comparer. C’est un virus qui tue plus rapidement et limite ainsi les risques de se contaminer. Il faut relativiser.” a rappelé l’historien Patrice Bourdelais au HuffPost.
Les chiffres de la grippe espagnole, bien supérieurs à ceux du Covid-19 devraient, eux aussi inciter à la prise de distance. Cette grande grippe de 1918-1919, elle aussi causée par un virus nouveau, avait fait des dégâts effrayants: en trois vagues, elle a tué au total 50 millions de personnes d’après des travaux publiés au début des années 2000. Quant au virus tueur, VIH-sida, il a entraîné la mort de près de 33 millions de personnes depuis son apparition.
«Nous pouvons surmonter ce défi»
Neuf mois après l’apparition de la Covid-19, le monde n’entrevoie toujours pas la fin de la propagation du virus et de ses conséquences; perte d’emplois, perturbation de l’éducation, et bouleversements des vies.
Face à ce sombre tableau, le chef de l’ONU rejette toute fatalité. «Nous pouvons surmonter ce défi», a-t-il déclaré. «Mais nous devons apprendre de nos erreurs», soulignant qu’un «leadership responsable compte. La science compte. La coopération compte. Et la désinformation tue».
Alors que la recherche intensive d’un vaccin qui doit être disponible et accessible à tous se poursuit; António Guterres a appelé chacun à faire sa part pour sauver des vies. «Maintenons la distanciation physique. Portons un masque. Lavons-nous les mains», a-t-il dit; rappelant ainsi les gestes barrières de base, alors que le virus reprend de la vigueur dans plusieurs parties du monde.
Museza Cikuru