Intervenons-nous

L’équipe de riposte contre le coronavirus au Sud-Kivu est confrontée à plusieurs difficultés depuis trois mois maintenant. La principale contrainte est celle financière et est à la base de tous les maux que connaissent ces membres de la riposte au Sud-Kivu. Cela risque d’occasionner une flambée des cas confirmés d’ici quelques jours car la surveillance ne se fait plus correctement.

Des sources dignes de foi nous ont révélé sous anonymat que depuis le mois de mars, des prestataires membres de la riposte n’ont reçu ni rémunération encore moins une prime. L’équipe en charge de la surveillance semble être la plus négligée pourtant elle est sensée être la plus active si on tenait à contenir la pandémie qui ne cesse de se rependre dans plusieurs coins de la province.

Pire est de savoir que les deux véhicules qui étaient en location grâce à certains partenaires leur ont été retirés. La surveillance, poumon de la riposte reste ainsi orpheline. Tout ceci doit encore avoir des grandes incidences sur le travail de la riposte en province. Ce qui risque  d’amener à une catastrophe.

« Les deux véhicules en location par le partenaire viennent de nous être retirés. La surveillance vraiment orpheline au risque que la province ne connaisse la flambée des cas car les investigations seront difficilement faites. Cela amènerait plusieurs des contacts à devenir des cas suspects sans qu’on s’en rende compte, » dit notre source.

Ces conditions de travail inadéquates exposent encore d’avantage les professionnels de santé qui sont en première ligne dans la lutte contre le covid-19 et cela avec toutes les conséquences qu’il peut avoir aussi sur la communauté. Déjà au début de cette pandémie en province, 43% des malades étaient des professionnels de santé. L’on pouvait compter au moins 2 décès parmi eux.

Si pour la communication on peut comprendre, il est du moins paradoxal que tout ceci arrive alors que des annonces des aides en nature et espèces sont souvent enregistrées pour lutter contre le contre le coronavirus en province du Sud-Kivu.

C’est par exemple la coopération suisse qui a annoncé il y a un mois qu’elle mettait à la disposition du Sud-Kivu 2 millions de dollars pour appuyer les autorités locales dans la lutte contre cette pandémie. Bien avant cela, le Gouverneur avait déjà annoncé la création d’une caisse de solidarité provinciale et dans laquelle il avait lui-même et le même jour de sa création, déposé 10 mille dollars américains. A tout cela il faut aussi ajouter les contributions de certaines sociétés et organisation comme la Bralima, l’IITA,etc et même la contribution du gouvernement central.

Lire aussi:  Covid-19 à Bukavu: la Lucha demande aux autorités de “dépolitiser” la pandémie et “démilitariser” la riposte

 

Contacté à ce sujet, le ministre provincial de la santé, Cosmos Bishisha promet de communiquer sur la situation dans les heures qui suivent.

Il est donc plus qu’urgent que la question des professionnels de santé qui sont impliqués dans la riposte au Sud-Kivu comme partout au pays soit pris au sérieux pour éviter que le pire n’arrive.

Jean-Luc M.

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